Les services du ministère du Commerce ont enregistré 1 680 cas d’intoxication alimentaire au premier semestre de l’année en cours, dont 951 cas d’origine commerciale et 629 autres lors de fêtes familiales et autres restaurations collectives.
Des chiffres effrayants appelés certainement à la hausse si l’on comptabilise ces deux derniers mois d’été, juillet et août, où les produits alimentaires sont beaucoup plus enclins à l’avarie à cause des fortes chaleurs et du rush des consommateurs sur les produits fragiles et rapidement périssables à l’instar des glaces, des gâteaux et des sucreries.
Les chiffres rendus publics par le ministère du Commerce renseignent également sur le non-respect des règles d’hygiène et de salubrité dans les locaux commerciaux notamment chez les prestataires de consommation rapide. A travers une note, ledit ministère rappelle aux commerçants et consommateurs l’ensemble des règles d’hygiène à observer, conformément aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur.
Il rappelle dans ce sens, l’interdiction de la vente sur la voie publique des produits alimentaires sensibles à l’image des viandes, des poissons, des laits et produits dérivés, du pain, des pâtisseries et des boissons. Les denrées prêtes à la vente doivent être stockées ou exposées dans des conditions appropriées pour éviter leur altération ou leur contamination, explique le même ministère en guise de sensibilisation.
Aussi le ministère rappelle-t-il la nécessité d’une protection efficace des denrées alimentaires contre le soleil, les poussières, les intempéries et les insectes de même que le respect des bonnes pratiques de conservation des différentes denrées altérables, lors de la commercialisation en plein air ou faisant l’objet d’une vente ambulante pour un strict respect de la chaîne de froid.
Néanmoins, une simple virée dans certains quartiers populaires de la capitale à l’instar des autres villes d’Algérie, suffira pour constater qu’aucune de ces règles d’hygiène et de salubrité n’est respectée par les marchands. Des olives, du pain et d’autres produits sensibles se vendent à même le sol exposés à la poussière et au soleil de plomb, notamment lors du mois de ramadhan qui vient de s’écouler, au mépris total de la loi et de la santé des citoyens. D’ailleurs, le chiffre effroyable des cas d’intoxication alimentaire illustre parfaitement cette situation de désintérêt généralisé.
A ce titre, il appartient aux autorités compétentes de renforcer les services de contrôle d’hygiène et de qualité, à même de réprimer les commerçants et autres marchands qui mettent en danger la vie des consommateurs, en écoulant des produits sans le respect de la moindre règle de salubrité. Les restaurants populaires et autres locaux de restauration rapide et pizzerias sont devenus de véritables vecteurs de maladies à cause du manque flagrant d’hygiène.
Ceci étant dit, il appartient également au commun des consommateurs de se doter d’une certaine culture de consommation afin de prévenir les intoxications et dissuader les vendeurs cupides qui mettent leur vie en danger.
M. A. C