Préparation du Haut sommet algéro-italien : Concrétiser le partenariat stratégique

Préparation du Haut sommet algéro-italien : Concrétiser le partenariat stratégique

Le ministre italien des Affaires étrangères, M. Giulio Terzi di Sant’Agata, effectuera une visite officielle en Algérie jeudi prochain, visant à bâtir un partenariat stratégique entre l’Italie et l’Algérie, a indiqué hier à l’APS, M. Maurizio Massari, envoyé spécial du ministre italien des Affaires étrangères pour les questions de la Méditerranée.

Le 20 février dernier, le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, avait rencontré son homologue italien, à Rome, en marge de la réunion du groupe des 5+5, et l’avait invité à effectuer une visite en Algérie. Cette visite « s’inscrit en droite ligne dans l’objectif de la préparation de la tenue du haut sommet bilatéral prévu avant la fin de cette année, à Alger », avait fait savoir M. Medelci dans une déclaration à l’APS. A cet égard, la préparation de la visite à Alger de M. Terzi a fait l’objet d’une entrevue entre l’ambassadeur d’Algérie en Italie, M. Rachid Marif, et M. Massari. « Il existe un dialogue permanent avec M. Marif sur des sujets concrets intéressant les deux pays », a affirmé à l’issue de la rencontre M. Massari, ajoutant : « Nous travaillons ensemble et nous avons le même objectif, qui est de renforcer davantage les relations bilatérales pour bâtir un partenariat stratégique dans tous les domaines, avec un mécanisme de suivi de ce partenariat très concret. L’Algérie représente un exemple de stabilité politique dans la région du Maghreb arabe, et a mis en place des éléments d’ouverture politique très importante, notamment des partis politiques indépendants et une presse libre. » « J’ai vu qu’il y avait un climat politique en Algérie, qui a placé le processus politique entre les mains des citoyens », a encore indiqué M. Massari, à propos de sa visite à Alger, le 13 février dernier, affirmant à propos des élections législatives prévues en Algérie le 10 mai prochain, que « le fait que l’Algérie a accepté la venue d’observateurs européens à ce scrutin est une preuve supplémentaire de cette ouverture politique ».

Evoquant les relations économiques entre Alger et Rome, M. Massari a estimé qu’elles « sont dans un processus avancé et seront renforcées encore plus avec la contribution de la communauté économique italienne ». S’agissant du programme quinquennal de développement lancé en Algérie, il a relevé que « l’accompagnement de ce programme par l’Italie doit se faire à travers un dialogue de plus en plus fort et étroit entre les opérateurs économiques des deux pays ». Dans ce cadre, il a estimé que l’Algérie devrait établir « les conditions nécessaires à l’encouragement de l’investissement étranger en général et italien en particulier ». « Je crois que la visite de M. Terzi à Alger, et surtout le prochain sommet bilatéral de haut niveau prévu à l’automne prochain, vont donner un élan très important au partenariat économique entre les deux pays », a-t-il dit. « D’ailleurs, M. Terzi sera accompagné lors de sa visite d’une délégation d’opérateurs économiques italiens », a-t-il annoncé, suggérant que « les opérateurs économiques des deux pays pourraient tenir un forum d’affaires en Italie pour prospecter les opportunités de partenariat dans tous les domaines ». Lors de sa rencontre à Rome avec son homologue italien, M. Medelci avait indiqué que le développement des relations bilatérales pouvait « bénéficier d’une conjoncture assez favorable en ce qui concerne l’Algérie qui a lancé un plan de développement très ambitieux ». « Ce plan offre la possibilité aux investisseurs non seulement de trouver en Algérie un marché, mais aussi des sources de financement locales qui permettent de développer des projets communs de partenariat, en tenant compte du fait que les entreprises italiennes ont une grande expérience dans le domaine de la promotion des entreprises de transformation avec des matières premières locales », avait-il expliqué à son interlocuteur. Il avait précisé, à ce propos, que « l’Algérie a développé de nombreuses zones industrielles nouvelles et que les conditions d’accueil des investisseurs étrangers et en particulier italiens sont très intéressantes ».