A moins de deux mois du jour J, et sous l’emprise du trac et du stress caractérisant comme chaque année les postulants aux places pédagogiques universitaires, la tension est montée d’un cran chez les candidats au baccalauréat, notamment avec la date des examens décidée plus tôt que prévue par la tutelle.
C’est pourquoi, les candidats au baccalauréat et au BEM ont décidé de faire des vacances de printemps et du mois d’avril un pont de révision positif vers la réussite pour l’obtention de ce diplôme si cher aux élèves parachevant les études secondaires et moyennes. Ce qui leur donnera droit au grade d’universitaires et de lycéens.
Aussi, les candidats au baccalauréat et au BEM, n’ont aucun moment de répit, mais avant d’arriver à décrocher cette distinction-clé de la réussite, les futurs candidats aux examens de fin d’année, bac et BEM en l’occurrence doivent trimer. Face à cette problématique d’intérêt capital pour les uns et les autres, les élèves sont otages des cours du jour, du soir et de soutien… Entre les uns et les autres, il y a les parents dont l’espoir est que leurs enfants assimilent parfaitement le programme des écoles, pour mieux se préparer aux examens, surtout cette année dont la particularité est que les examens sont prévus plus tôt que d’habitude. C’est la dernière ligne droite pour les élèves de terminale et 4e année moyenne. Les cours particuliers donnés aux élèves du moyen et du lycée connaissent une vraie ascension ces derniers jours, surtout avec l’approche des examens de fin d’année. Les épreuves du bac sont bien entendu les plus importantes et le succès des candidats est tel qu’on a de plus en plus de mal à trouver des places aux cours particuliers, même à des prix exorbitants. Il faut dire que ces dernières années, les cours particuliers sont un business qui se porte plutôt bien.
Il faut dire que «le malheur des uns fait le bonheur des autres». Mais bien sûr, du moment que les parents se coupent en quatre pour assurer le paiement des cours de soutien de leurs enfants, les enseignants eux, ne chôment pas. Selon certains enseignants spécialisés dans les cours de soutien, ce job leur fait gagner chaque mois entre 160.000 et 180.000 DA. De l’argent que les parents versent bon gré mal gré, pourvu que leurs enfants réussissent leurs examens. Un casse-tête inévitable tant pour les parents que pour les élèves des classes d’examens de fin d’année, dont les premiers doivent assurer le paiement des cours et les seconds aboutir au succès escompté. Entre les deux, il y a la jouissance de ceux qui assurent ces cours à des coûts à vous couper le souffle. Une situation de forceps pour les candidats, notamment en cette période de vacances de printemps, censée être de tout repos pour les élèves surtout ceux de terminale et de 4e année moyenne.
Malheureusement, ce n’est pas le cas, puisqu’après s’être défait des cours du jour dans les établissements scolaires, et à peine amorcées jeudi, les vacances de printemps ne semblent pas faire partie de l’ordre du planning de cette frange des scolarisés. Ils sont des centaines, voire des milliers de candidats aux examens de fin d’année à avoir sacrifié leurs vacances, même une journée de repos n’est pas autorisée. Les futurs universitaires et collégiens se préparent sans relâche dans une atmosphère tendue. Pris dans l’étau de l’angoisse et l’inquiétude, sceptiques et plus ou moins confiants ou rassurés, les candidats tentent d’organiser au mieux leurs révisions et de surmonter la tension qui s’accroît au fur et à mesure que le jour J approche. Certains ont établi leur programme de préparation depuis le début d’année tandis que d’autres n’ont commencé qu’en février et mars. Le constat montre que les futurs bacheliers, en majorité, n’ont plus le temps de regarder dans le rétroviseur la fuite du temps sans révision. Devenu le mois déterminant, avril se présente aux yeux des candidats comme le dernier tournant précieux à ne pas rater. Entre cours de soutien, révisions collective et individuelle, à domicile ou dans des écoles privées et même dans les locaux loués et aménagés à cet effet, cours supplémentaires, concentration en classe…, les candidats ont accéléré le rythme de la révision tout en gardant les yeux ouverts sur le restant du programme.
Les priorités se fixent selon les matières alors que les parents et proches des élèves s’engagent à les accompagner psychologiquement afin de participer dans la gestion de leur stress. S’agissant des méthodes de travail et de révision, les candidats ont répondu diversement, chacun se prépare à sa manière selon les insuffisances qu’il accuse dans certaines matières et même, selon son état psychologique. Certains travaillent à leur aise, d’autres ont l’impression, au fur et à mesure que le jour J approche, qu’ils ont tout oublié ou qu’ils ont mal fait leurs première et deuxième années pour diverses raisons: désintéressement, incompétence ou absence du professeur, de l’administration…Mais conclusion faite, les candidats rencontrés sont en réalité limités.
C’est dire que si aujourd’hui, les cours supplémentaires sont un allié essentiel pour une partie importante des élèves, même ceux qui ne l’ont pas fait au début, et qui finissent par s’y inscrire à la fin de l’année, cela demeure néanmoins un choix inévitable pour tous. Cette situation est méconnue des générations anciennes qui, en dépit des dures conditions de travail pour les candidats aux examens de fin d’année, considéraient toutes les matières comme essentielles et qui n’avaient rien pour réviser à part le cahier de cours et le livre scolaire quand il était disponible. Seul point commun avec cette génération, le trac et le stress.