Préparation de la session du comité central,Le FLN repart à zéro

Préparation de la session du comité central,Le FLN repart à zéro
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«Pour barrer la route aux corrompus qui veulent prendre le parti»

Mohamed Seghir Kara propose de redéfinir les critères que doivent remplir les membres du bureau politique.

Des membres du comité central du FLN qui devaient se réunir, hier au siège du parti, envisagent de convoquer une session extraordinaire de leur instance au début du mois de juillet en vue d’élire un nouveau secrétaire général. «La réunion est tenue pour arrêter le programme des activités du mois de juin. Tous les membres du comité central sont appelés à prendre part aux réunions qui se tiennent au siège central du parti pour dépasser tous les problèmes de clans et de divergences», a indiqué Mohamed Seghir Kara, porte-parole du Mouvement de redressement. «C’est aussi pour barrer la route aux corrompus qui veulent prendre le parti», a précisé notre interlocuteur, ajoutant que les participants à la réunion débattront des critères que doivent réunir les membres de la commission de candidature au poste de secrétaire général.

Cela suppose que la commission désignée, le 31 janvier dernier, date de la destitution de l’ex-secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem, et qui a recueilli plus de 10 candidatures sera simplement dissoute.

«Les membres de la commission de candidature doivent jouir du respect de leurs collègues du comité central, ne doivent pas avoir d’ambition pour des postes de responsabilité et ne doivent pas appartenir aux clans», explique M.Kara. «Puis il faudrait définir les conditions de travail de la commission», a-t-il ajouté.

Ce dernier propose aussi de redéfinir les critères que doivent remplir les membres du bureau politique, évoquant la possibilité de réduire leur nombre qui est actuellement de 15. Selon M.Kara, qui demande l’arrêt de la distribution et de la vente des cartes de militants, la question de la reconstruction des structures organiques pour donner plus de pouvoirs aux instances est aussi débattue.

Mais les membres du comité central qui se sont réunis, hier, sont loin de former la majorité et il leur est difficile de convaincre les autres membres du bien- fondé de leur démarche.

Si Mohamed Seghir Kara parle de la redéfinition des critères des membres du bureau politique, l’autre groupe qui s’est réuni récemment à Médéa demande, ni plus ni moins, le départ du bureau politique dont les membres sont accusés de corruption et d’être partie prenante de la crise que vit le parti.

Ce groupe veut aussi charger Abderrahmane Belayat, qui assure la gestion des affaires du parti en sa qualité du membre le plus âgé du bureau politique, de poursuivre sa mission jusqu’à l’organisation d’un congrès extraordinaire.