En vue d’entériner la nouvelle police des polices africaine, une sorte d’Interpol à l’échelle africaine, les chefs de police du Continent se réuniront les 13 et 14 décembre à Alger pour entériner les textes juridiques relatifs au lancement du Mécanisme de coopération policière africaine (Afripol), prévu en 2016, a annoncé mardi la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).
« Afin de finaliser la mise en oeuvre d’Afripol, et permettre son lancement imminent, il a été décidé de tenir une conférence des chefs de police africains, les 13 et 14 décembre 2015 à Alger, à l’effet d’entériner les textes juridiques d’Afripol en perspective de leur adoption, lors du prochain Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernements africains, prévu en janvier 2016″, a précisé la DGSN dans un communiqué.
Afripol est « une organisation de coopération policière africaine similaire à d’autres organisations existantes à l’instar d’Europol, Aseanapol et Améripol ».
A cette occasion, le général-major Abdelghani Hamel a affirmé que « les polices africaines sont profondément convaincues qu’Afripol ne pourra que constituer une valeur ajoutée à la coopération policière régionale et internationale, voire même une alliance stratégique à même d’apporter une réponse policière aux menaces mondiales dans un environnement en constante évolution ».

Il a mis en évidence, dans ce contexte, « les efforts consentis par le haut Commandement de la DGSN et le soutien indéfectible du président de la République et des autorités du pays, pour la concrétisation de ce projet stratégique tant pour l’Algérie que pour l’Afrique ».
L’idée de création d’Afripol a connu son écume à l’occasion de la 22ème Conférence régionale africaine d’interpol qui s’est tenue du 10 au 12 septembre 2013 à Oran, qui a vu l’adhésion unanime des quarante et un (41) Chefs de police africains présents. Cette initiative a été confortée en marge de la 82ème Assemblée générale de l’OIPC-interpol, tenue du 21 au 24 octobre 2013 à Carthagène-Colombe, où a été réitérée « la volonté de la police algérienne à oeuvrer dans le sens de la réalisation du projet Afripol et la disponibilité de l’Algérie d’accueillir dans sa capitale, une rencontre entre les chefs de police africains pour approfondir la concertation, l’examen et l’étude des voies et moyens tendant à atteindre cet objectif stratégique ».
La proposition a été pleinement partagée par les différentes organisations policières régionales de l’Afrique, et soutenue par le Comité spécialisé de la défense et de la sûreté et la sécurité (STCDSS) de l’Union Africaine, lors de sa 7ème rencontre ordinaire tenue à Addis-Abeba, le 14 janvier 2014, selon la même source. La Conférence africaine des directeurs et inspecteurs généraux de police sur Afripol, tenue à Alger les 10 et 11 février 2014, a « constitué la principale ligne de démarcation, qui a traduit dans les faits les aspirations légitimes des chefs de police, à travers l’adoption unanime du document conceptuel et de la Déclaration d’Alger ».
Le général-major Hamel a affirmé qu’Afripol « fonctionnera conformément aux principes de démocratie, de respect des Droits de l’homme, de l’Etat de droit et de la bonne gouvernance ». L’organisation fonctionnera également « conformément à l’acte constitutif et à la Charte africaine, sans ingérence aucune dans les affaires intérieures des Etats membres et dans le respect total de leur législation nationale ».