Préparatifs des élections locales du 29 Novembre,Plusieurs «aberrations» relevées

Préparatifs des élections locales du 29 Novembre,Plusieurs «aberrations» relevées

Une foultitude de formations cherchent candidats en vain

La «chkara» revient comme un leitmotiv durant cette période de confusion.

La préparation et la gestion de la période d’avant les consultations du 29 novembre prochain s’est focalisée sur les listes constituées par 52 partis et les indépendants. On fait remarquer qu’une fois encore la «chkara» revient comme un leitmotiv durant cette période de confection des listes, notamment concernant les formations qualifiées de grands partis. Tandis qu’une foultitude de formations cherchent candidats en vain. On a même relevé la vente des listes de candidatures.

D’ores et déjà, les différents partis s’élèvent contre les rejets de certaines de leurs candidatures par le tribunal administratif. La Cnsel a également appelé à l’ouverture d’une enquête sur «la vente de listes électorales» et la promulgation d’un texte de loi criminalisant cet acte. «Des enquêtes sécuritaires ou interrogatoires avaient été effectués directement avec les candidats», relève-t-on.*On a permis à certains condamnés par la justice de se porter candidats et interdit à d’autres, dans le même cas, d’en faire autant souligne la commission. Le président de la Cnsel cite l’attitude de deux poids, deux mesures de l’administration lors de la réception des dossiers de candidatures aux élections des représentants aux APC et APW.

L’expérience des élections législatives a montré que la candidature d’un tenant de ladite chkara passe justement comme une lettre à la poste car, selon de nombreux observateurs, une simple déclaration d’un «affairiste ou baron» fait foi étant donné l’absence d’institution qui pourrait enquêter à ce sujet. A juste titre, la nouvelle approche inclut même les syndicalistes parmi les personnes incompatibles à un mandat électoral.

Or, la principale incompatibilité doit être entre les milieux des affaires et le mandat électif pour éviter qu’il y ait des lobbies. Dès lors, «cela constitue une preuve supplémentaire que les réformes politiques ont échoué», commente Mme Louisa Hanoune. «La loi électorale ne prévoit pas les cas d’éligibilité mais le contrôle a priori ou après coup», dit-elle.

Donc, n’importe quel homme d’affaire véreux et trafiquant peut se porter candidat aux yeux de la loi, déplore la même responsable. Au-delà de ces aberrations, il faut dire que le mandat local a perdu de son aura. Il n’est plus du tout convoité par personne. Pour preuve, les partis politiques ont eu toutes les peines du monde à constituer leurs listes de candidatures pour les élections locales. Aucun engouement de candidats n’a été constaté pour ces élections, s’accordent à dire la majorité des partis politiques en lice. Cet état des lieux est la conséquence directe ou la réplique au cataclysme du 10 mai, tentent de justifier certaines formations politiques.

Les prérogatives des élus locaux, notamment celles des maires, se sont vues rétrécir en faveur de l’administration, selon de nombreux observateurs. Ni la politique des quotas ni la gestion administrative de l’activité politique n’ont pu venir à bout de l’abstentionnisme de cette espèce de contraction devant la chose politique. Les membres de la Cnsel ont convenu de la nécessaire utilisation d’un numéro d’identification unifié pour chaque parti dans le classement, la publicité et le bulletin de vote. Comme ils ont convenu de la nécessaire révision à la baisse du taux d’élimination des élections locales, fixé à 7%, qui dessert plusieurs petits. La commission a, par ailleurs, appelé à l’application du même principe aux deux commissions (surveillance et supervision) en termes d’indemnité. En outre, le projet de loi de finances 2013 a consacré la centralisation tous azimuts, déplorent plusieurs membres de l’APN. Il est tout de même inadmissible que le budget destiné aux opérations «divers» soit sept fois plus important que celui affecté aux pans communaux de développement (PCD).

Le chiffre dépasserait à peine ce que coûtera l’opération électorale,elle même, selon certaines sources. Les maires, dont les mairies sont confrontés quotidiennement aux revendications et attentes des citoyens, sont souvent dépassés. Plus de 4000 mouvements de protestation et émeutes ont été enregistrés entre 2011 et 2012, selon un bilan de la Dgsn.