Premiers états généraux de la société civile : Le mouvement associatif prend la parole

Premiers états généraux de la société civile : Le mouvement associatif prend la parole

Ouverts mardi au palais des Nations, les travaux des premiers états généraux de la société civile ont repris hier en ateliers. Scindés en cinq groupes de travail, les 1.300 participants se sont penchés sur des questions liées aux attentes légitimes des citoyens.

Il s’agit du nouveau régime de croissance au système de protection sociale et de solidarité nationale à la gouvernance et au dialogue social à la prise en charge réelle de la problématique de la jeunesse et au renforcement du rôle de l’organisation de la société civile. Pour débattre des thèmes retenus pour ces assises organisées par le Conseil national économique et social (CNES).



S’agissant du premier atelier, les participants ont évoqué les enjeux des prochaines vingt années, les défis à relever sur cette période et les conditions à réunir et les moyens à mobiliser pour être à la hauteur des enjeux et en capacité de relever les défis.

Pour ce qui est du deuxième atelier, les intervenants ont appelé au développement d’une ingénierie sociale en vue de mieux appréhender le modèle social à la fois du point de vue de son efficacité sociale et économique et des exigences de plus en plus considérables, qui peuvent obérer ou même compromettre son avenir.

Dans le troisième atelier, les participants ont insisté sur la notion de gouvernance, la réforme du dialogue sociale en entreprise et la démocratie participative.

La question de prise en charge de la jeunesse par son caractère urgent et stratégique figure dans le quatrième atelier. Les participants ont interpelé les instances politiques afin de tirer le meilleur profit de cette frange de la société pour gagner la bataille de son développement durable.

Le dernier atelier a posé le problème du renforcement du rôle et de l’organisation de la société civile.

Parmi les objectifs visés par les cinq groupes de travail on relèvera la nécessité d’assurer la pérennité du dialogue social «ouvert et transparent».

Les conclusions issues des débats des cinq ateliers aboutiront selon les participants à la mise en œuvre d’une charte et d’un observatoire de la société civile qui permettront de suivre l’évolution de l’émergence de la société civile par rapport aux grandes questions dans le pays

Les travaux prennent fin aujourd’hui avec la lecture des rapports finaux. Les propositions et recommandations, qui sortiront de la réunion, seront soumises au Président de la République.

S. SOFI.

En bref

– Un projet de charte de fonctionnement, d’organisation et d’expression de la société civile devrait être adopté à l’issue des premières assisses sur la société civile.

– Dans un document rendu public par le Conseil national économique et social (CNES) il est mentionné que la société civile est structurée en mouvements associatifs, syndicats, corporations, organisations patronales et professionnelles, universitaires et intellectuels. Toutes ces entités et organisations sont celles qui pourront impulser, à la faveur de la dynamique créée ces dernières années, la « dimension éthique dont a besoin le corps social pour son harmonie ».

– Le non respect de la loi relative aux associations a engendré une crise de confiance entre la société civile et les autorités locales, ont relevé mercredi à Alger des représentants du mouvement associatif lors des états généraux de la société civile. Ces assises seront sanctionnées aujourd’hui, par des propositions et recommandations devant être soumises au Président de la République. Elles pourraient donner lieu également à l’adoption d’une charte et d’un observatoire de la société civile

Vers la création d’une charte et d’un observatoire de la société civile

Un projet de charte de fonctionnement, d’organisation et d’expression de la société civile devrait être adopté à l’issue de états généraux de la société civile algérienne qui se tiennent depuis mardi à Alger, a indiqué hier, à l’APS, M. Mustapha Mekidèche, vice-président du Conseil national économique et social (CNES).

« Les débats dans le cadre de ces assises devront aboutir à la mise en oeuvre d’une charte et d’un observatoire de la société civile qui permettront de suivre l’évolution de l’émergence de la société civile par rapport aux grandes questions dans le pays », a précisé M. Mekidèche, en marge des travaux.

La mise en œuvre d’une charte et d’un observatoire de la société civile sont des objectifs visant à « assurer la pérennité de ce dialogue ouvert et transparent », a-t-il ajouté.

En plus de ces deux propositions, une déclaration finale fera la synthèse de la rencontre alors que les procès verbaux des discussions des différents ateliers devront être exploités ultérieurement, a-t-il expliqué.

Les travaux, qui doivent prendre fin demain jeudi, ont repris mercredi en ateliers spécialisés.

Outre des hôtes étrangers, un millier de délégués venant d’horizons professionnels, sociaux, culturels et universitaires divers prennent part à ces assises organisées par le Cnes. Aucune personnalité officielle de haut rang ne s’est montrée, pour l’instant, à ce regroupement unique dans l’histoire de l’Algérie.

Les propositions et recommandations, qui sortiront de la réunion, seront soumises au Président de la République.