Les premières assises de l’Assemblée constituante tunisienne ont débuté mardi avec comme principale mission l’adoption des propositions portant sur les candidatures du président du parti du Congrès pour la République (CPR), M. Moncef Al-Merzouki, au poste de président par intérim de la république, du secrétaire général du mouvement Ennahdha, Hamadi Jebali, au poste de chef du prochain gouvernement et du président du parti Ettakattol (FDTL), Mustapha Ben Jaafar, au poste de président de l’Assemblée constituante.
Composée de 217 membres, l’Assemblée constituante doit examiner le système à adopter au cours de la deuxième période de transition, tracer les contours de la prochaine période politique et élaborer une nouvelle Constitution après le gel de la constitution de 1959, rédigée par une Assemblée constituante après l’indépendance de la Tunisie. Cette instance constitutionnelle est la première du genre après la chute le 14 janvier de l’ancien régime suite à un soulèvement populaire national ayant contraint le président déchu Zine Al Abidine Ben Ali à quitter le pouvoir et le pays pour s’exiler en Arabie saoudite. En outre, l’Assemblée constituante présidera les pouvoirs exécutif et législatif durant la seconde période de transition qui ne dépassera pas une année selon l’accord conclu entre les partis politiques tunisiens dont la tripartite regroupant Ennahdha, le CPR et le FDTL.
L’Assemblée constituante aura également à remédier à certaines questions de développement, notamment la dégradation de la situation économique et le chômage dont souffrent plus de 700.000 Tunisiens. Intervenant à cette occasion, le président tunisien par intérim, M.Foued Mebezaa, a souligné que cette instance constitutionnelle, qui a entamé ces travaux aujourd’hui, est la première instance jouissant « d’une légitimité populaire » lui faisant assumer « la responsabilité de concrétiser les attentes des Tunisiens ».