Premier week-end du ramadhan,Silence, les partis jeûnent

Premier week-end du ramadhan,Silence, les partis jeûnent

Silence, les partis jeûnent

Alors que certains partis sont pris par les problèmes organiques, les autres préfèrent baisser rideau jusqu’à la rentrée sociale.

C’est le calme plat. Au premier week-end du mois sacré, les partis sont aux abonnées absents. A l’exception du Mouvement de la société pour la paix (MSP) qui a organisé une rencontre, vendredi, les autres ont disparu. Pourtant, ce n’est pas l’actualité qui manque. Le rapport de Transparency International sur la corruption, la flambée des prix et les dernières déclarations du Premier ministre sur le Bac, sont autant de sujets qui donnent matière à débat aux partis. Or, ces derniers n’ont pas jugé utile de se manifester. Ils ont préféré rester chez eux au frais évitant le moindre effort durant ce mois sacré. Le parti majoritaire FLN est le grand absent. Ni conférences, ni université d’été, le vieux parti est pris par son malaise. La crise a atteint le coeur du parti. Le bureau politique, qui gère la situation depuis la destitution de Abdelaziz Belkhadem, est sérieusement divisé.

Des ministres, membres du BP, ont signé une pétition portant retrait de confiance au coordinateur national, Abderahmane Belayat. Le FLN, qui est un appareil du pouvoir, menace sérieusement la stabilité des institutions de l’Etat. La crise s’est même étendue à la deuxième chambre du Parlement. L’installation du président du groupe parlementaire, Mohammed Lebid en remplacement de Tahar Khaoua risque de provoquer une véritable confrontation entre les partisans et les opposants de Belayat. Pour avoir pris part dans ce conflit, le président de l’Assemblée populaire nationale, Larbi Ould Khelifa, se retrouve dans une position inconfortable. Ce dernier risque de faire face à une fronde lors la session parlementaire du printemps. Le FLN ne sera pas le seul absent durant ce mois sacré. Le Rassemblement national démocratique est également occupé par ces affaires internes. Le RND est en plein chantier pour la préparation de son congrès prévu en fin décembre prochain.

Ni meeting ni conférence ne sont inscrits à l’agenda du parti. «Nous allons consacrer ce mois à l’installation des commissions de wilaya et de commune pour mieux encadrer notre base avant le congrès prévu en décembres», a affirmé un militant proche de la direction. Le vieux parti de l’opposition se consacre également à établir sa feuille de route après son dernier congrès. Fraîchement installée, la nouvelle direction du FFS tente de prendre les choses en main pour mieux encadrer le parti. Le MSP tente de faire mieux. Le nouveau président Abderrazak Mokri multiplie ses rencontres de concertation sur les prochaines échéances pour mieux se positionner sur l’échiquier politique. Alors que certains sont pris par les affaires d’ordre organique, les autres partis préfèrent carrément baisser rideau jusqu’à la rentrée sociale. Les nouveaux partis ne font aucun signe pour manifester leur présence sur scène. Ces derniers attendent le rendez-vous de la présidentielle pour sortir de leur longue hibernation.