Premier vol commercial entre Riyad et Bagdad depuis 27 ans

Premier vol commercial entre Riyad et Bagdad depuis 27 ans

La compagnie saoudienne à bas coûts flynas a effectué mercredi le premier vol commercial entre Riyad et Bagdad depuis 1990, alors que les relations se sont améliorées cette année entre l’Arabie saoudite et l’Irak, a indiqué flynas.

“Notre premier vol a décollé ce jour de Riyad vers Bagdad”, a déclaré la compagnie saoudienne sur son compte Twitter en postant des photos de l’équipage et de passagers.

Flynas avait fait de la promotion pour ce vol, offrant le billet à un prix défiant toute concurrence : 27 riyals (6,12 euros) hors taxes.

Les vols entre l’Irak et l’Arabie saoudite avaient été interrompus après l’invasion du Koweït voisin par les forces de Saddam Hussein il y a 27 ans. Les troupes irakiennes avaient été évincées de l’émirat six mois plus tard par une force internationale menée par Washington.

Le patron de Flynas Bandar al-Muhanna a déclaré que sa compagnie avait inauguré des vols afin de “relier les deux pays frères aux niveaux social et commercial”. La compagnie prévoit des vols entre plusieurs aéroports saoudiens et de grandes villes en Irak.

L’avion de flynas a atterri, a indiqué plus tard un communiqué du ministère irakien des Transports, et un appareil de la compagnie nationale Saudia doit arriver jeudi.

Les relations se sont réchauffées entre l’Arabie saoudite et l’Irak au cours des derniers mois. En juin, le Premier ministre irakien Haider al-Abadi, de confession chiite, avait rencontré en Arabie saoudite les dirigeants du royaume à majorité sunnite, quatre mois après une visite du chef de la diplomatie saoudienne Adel al-Jubeir à Bagdad, la première à ce niveau depuis 2003.

Fin juillet, l’influent leader chiite irakien Moqtada Sadr avait fait un déplacement remarqué en Arabie saoudite, qui avait été interprété par des experts comme la volonté du royaume de se rapprocher de l’Irak pour y limiter l’influence de son rival iranien, selon des experts.

L’Arabie saoudite ne manque pas une occasion pour dénoncer “les actions déstabilisatrices” de l’Iran au Moyen-Orient.