Premier test sur le terrain pour la justice ,Procès des cadres de la Sonatrach après amendement de la loi sur la corruption

Premier test sur le terrain pour la justice ,Procès des cadres de la Sonatrach après amendement de la loi sur la corruption

Les premiers procès des ex-responsables à la Sonatrach, société nationale des hydrocarbures, auront lieu à partir de, mardi, suite à des amendements ayant été apportés sur les articles de loi relatifs à la pénalisation du délit de gestion, dans la loi de lutte contre la corruption. Le premier procès sera celui de l’affaire Sonatrach/Safir qui sera présenté devant la chambre pénale, après que les accusés dans cette dernière ont comparu, le mois de mars passé, devant la chambre d’accusations du pôle judiciaire d’Oran, répondant à des chefs d’accusations d’avoir effectué des marchés d’une manière illégale et de dilapidation des deniers publics.

Il est à rappeler que le premier procès a eu lieu, en plein débat sur les articles 26 et 29 de la loi sur la lutte contre la corruption, après que le pouvoir politique en Algérie, y compris le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a reconnu qu’ils ont paralysé l’économie nationale et semé la « terreur » chez les cadres dirigeants, allusion faite au procès relatifs à l’autoroute est-ouest. Le président a, ensuite, ordonné de les amender, chose qui a été faite lors de la dernière session parlementaire.

Le dernier procès a apporté de grandes surprises à des cardes supérieurs du groupe Sonatrach, la plus importante était le refus de la Sonatrach de se constituer partie civile dans cette affaire et qu’elle était prête à assumer aucune perte, dans le projet de réalisation de 10 citernes de gasoil d’une capacité de 1.5 millions/litres, dans la zone industrielle d’Arzew. Ce projet dont la réalisation a été attribuée, rappelons le, à la compagnie mixte « Safir », d’une valeur estimée à près de 6 millions d’euros. Maitre Brahimi qui a été, alors, avocat des cadres de la Sonatrach, a indiqué que ce procès est politique et que « …s’ils veulent la tête de Chakib Khalil, ce dernier est parti ». La direction de la Sonatrach a, ensuite, décidé de signé un contrat de gré à gré avec sa branche Safir et réussi à réduire la valeur du marché de 15%.

Rappelons également que les travaux de réalisation de ce projet ont été lancés et que la Sonatrach a reçu les dix citernes, après un retard de six mois, suite au système « crédit obligataire », décidé par le gouvernement dans les transactions financières extérieures.

La réception finale de ce projet est prévue pour la fin du mois en cours, suite à la levée de toutes les réserves, alors que les travaux du projet du centre de stockage à Ouargla n’ont pas encore été lancés. Notons, également, que ce projet a été inscrit de la même manière que celui des réserves d’Arzew, toutefois, la justice n’a pas encore tranché dessus.