premier séminaire-atelier des cellules d’accueil et d’orientation des patients cancéreux : Le plan cancer, une priorité nationale

premier séminaire-atelier des cellules d’accueil et d’orientation des patients cancéreux : Le plan cancer, une priorité nationale

Le plan cancer, dont le Président de la République a fait une priorité nationale, bénéficie de moyens financiers conséquents aux fins de la réalisation de nouveaux centres anticancers, de l’équipement et plateaux techniques d’accompagnement des malades, de formation et recherche.

Pour prendre en charge comme il se doit le cancer, cette maladie qui est un drame pour celui qui en est atteint mais aussi pour ses proches, le Président de la République a fait du plan cancer une priorité nationale auquel vont être consacrées d’importantes ressources financières pour la réalisation des différents projets et actions prévues dans ce plan, a fait savoir hier le Dr Djamel Ould Abbès, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière à l’ouverture du premier séminaire-atelier des cellules d’accueil et d’orientation des patients cancéreux qui a eu lieu à l’hôtel Riadh de Sidi Fredj. Le plan cancer qui a été présenté lors des auditions du Président de la République, l’été dernier, ainsi qu’à l’Assemblée générale de l’ONU, à Moscou également lors d’un colloque international, prévoit la réalisation de nouveaux centres anticancer, le développement de plateaux techniques diagnostics et thérapeutiques modernes et adaptés, la formation de ressources humaines spécialisées suffisantes, le financement des activités de prévention, de dépistage précoce, de thérapie ciblées, de soins palliatifs, d’accompagnement des malades et de recherche par la création d’un fonds spécial de lutte contre le cancer. L’Etat dépense chaque année 900 milliards de centimes pour les médicaments traitant le cancer.

Le malade est totalement pris en charge par l’Etat, quelle que soit sa situation sociale, a relevé le Dr Ould Abbès. Aux quatre centres anticancer existants se sont ajoutés trois autres centres et on prévoit d’arriver à 22 centres, dont certains sont déjà prêts. Le CPMC (Centre Pierre et Marie Curie) n’a jamais fermé ses portes, contrairement à ce qui a été écrit. Les 7 centres ouverts soignent 1.000 malades chaque jour par la radiothérapie, mais il y a plusieurs phases dans le traitement dont la chirurgie, note le ministre.

Aujourd’hui on dispose d’un registre, on connaît le nombre de malades, ce qui permet d’assurer la disponibilité en médicaments en fonction des besoins. Le problème au niveau du CPMC (scan-simulateur) a été résolu par l’achat de deux nouveaux appareils pour un coût de 27 milliards.

On a demandé l’acquisition de 57 machines pour équiper les 22 centres anticancer. L’aide et l’accompagnement des malades atteints de cancer est un axe important du plan cancer. 62 cellules ont été installées sur le plan national. Le rôle de ces cellules est l’accueil, l’accompagnement et la prise de rendez-vous pour les malades, dont le transport est assuré, une convention de transport en avion des malades du grand Sud signée avec Tassili a été décidée. Un groupe de travail va étudier les voies et moyens à mettre en place pour créer à très court terme des centres d’hébergement pour malades et leurs accompagnateurs au plus près des centres de thérapie.

M. BRAHIM

A propos de la menace de grève des médecins-spécialistes

“Prendre les malades en otage est inacceptable”, déclare le ministre

En marge de la rencontre sur les cellules d’accueil et d’accompagnement des malades du cancer, hier à Sidi Fredj, le Dr Djamel Ould Abbès, ministre de la Santé, a animé un point de presse au cours duquel il a abordé des questions brûlantes, dont la menace de grève brandie par les médecins spécialistes à partir du 25 octobre, la disponibilité du médicament, etc.  S’agissant de la menace de grève des spécialistes, le ministre a appelé à la raison et à la sagesse. “J’ai donné la preuve que j’étais un homme de dialogue.

Depuis un an j’ai négocié avec 12 syndicats. Une rencontre est prévue demain avec la participation du ministère du Travail, des responsables de la Fonction publique. Des acquis importants ont été obtenus pour les différents corps, qu’il s’agisse des salaires, du statut particulier. S’il y a des problèmes on les pose et on les traite, mais on ne joue pas avec la santé des citoyens. Je n’accepterai pas que le malade soit pris en otage !”. Le ministre rappelle que 16 lois ont été adoptées et l’ensemble des corps du secteur disposent aujourd’hui d’un statut particulier qui garantie l’avancement dans la carrière. Le salaire des spécialistes est passé de 8 millions de centimes à 16 millions. Ils ont bénéficié d’un rappel de janvier 2008 à aujourd’hui d’un montant de 140 millions pour la première tranche et 180 millions pour la 2e tranche pour les spécialistes ayant plus de dix ans d’ancienneté. L’Etat a dépensé cette année 296 milliards de dinars entre rappels et augmentation de salaires, soit l’équivalent de plus de 3 milliards de dollars.

S’agissant de la question des concours un accord a été signé avec les responsables de la Fonction publique. Il reste les indemnités, la prime de contagion, la prime de garde.  En matière de logements le secteur a bénéficié de 904 logements de fonction, dont 470 logements pour les Hauts Plateaux. A une question sur la pénurie de médicaments, le ministre a indiqué que son département est en train de mettre de l’ordre dans un marché où l’anarchie règne. Les solutés massifs vont rentrer la semaine prochaine.

Les produits pour la chirurgie vont entrer ce mois-ci. L’action de remise en ordre suscite des réactions. On a touché des intérêts. La surfacturation à laquelle il faut s’attaquer existe, il y a dans le médicament des situations singulières.

M. BRAHIM