Premier jour de la grève des praticiens de la santé publique. Médecins, pharmaciens et dentistes ont répondu à l’appel du SNPSP. Son président évoque un taux de suivi de 75% et dénonce des entraves à l’activité syndicale dans de nombreuses wilayas.
Les polycliniques, centres de soins de proximité, PMI, unités de médecine scolaire et universitaire, services d’épidémiologie et de médecine préventive et les hôpitaux de santé publique de l’ensemble des wilayas ont connu, hier, la première journée de protestation à laquelle avait appelé le Syndicat national des praticiens de la santé publique. Au premier jour de la grève qui durera jusqu’à demain, les praticiens ont massivement répondu à l’appel de leur syndicat en dépit de nombreuses entraves signalées dans plusieurs wilayas. Le Dr Lyès Merabet a dénoncé, hier, ces tentatives de casser le mouvement citant à titre d’exemple le cas de la wilaya d’El Bayadh où un directeur d’établissement, se substituant au wali et à la justice, a tout simplement fait des réquisitions de praticiens grévistes. A Oum-El-Bouaghi, au niveau de l’EPH de Aïn-El-Beïda, ce sont tout simplement les affiches et banderoles du SNPSP qui ont été arrachées. Des tentatives qui n’entament pas la détermination des praticiens. D’ailleurs, le Dr Merabet s’attend à une mobilisation plus forte dès aujourd’hui. Le SNPSP prend néanmoins acte de l’absence de réaction de la part de la tutelle depuis le dépôt du préavis de grève le 14 avril 2013 et ce, en violation des dispositions de la loi 90- 02 du 6 février 1990 qui obligent l’employeur à provoquer des réunions de conciliation avec le partenaire social et de discuter, le cas échéant, les modalités du service minimum. Les trois jours de grève ont été décidés pour «dénoncer le non-respect, par le ministère de la Santé, des accords négociés et des engagements pris depuis le mois de mars 2011 pour le règlement de l’ensemble des revendications socioprofessionnelles des praticiens». Le SNPSP revendique l’application de l’accord négocié en 2011 sur le projet d’amendement du statut particulier des praticiens de santé publique. Le SNPSP exige l’application de l’article 19 du statut particulier relatif à l’accès au grade de principal et de principal-chef, une équivalence directe entre anciens et nouveaux diplômés de médecine dentaire et de pharmacie, la promulgation du régime indemnitaire transversal dans les termes négociés en 2011 avec application dès janvier 2008 et la revalorisation des primes spécifiques à la région du Grand Sud en prenant compte des salaires actuels. La tutelle garde pour le moment un assourdissant silence.
N. I.