L’Intersyndicale a reconduit, hier, son débrayage de trois jours renouvelable qui coïncide avec la grève illimitée des paramédicaux du Sap et les protestations cycliques des corps communs et ouvriers professionnels de l’union de l’UGTA.
Après une reprise de quelques jours, les professionnels de la santé, affiliés aux quatre syndicats constituant l’Intersyndicale, à savoir praticiens, spécialistes, psychologues et enseignants paramédicaux, ont déserté hier leur poste. Ils ont entamé leur mouvement de grève de trois jours renouvelable pour la deuxième semaine consécutive.
Un autre rendez-vous est pris pour un nouveau sit-in demain devant le ministère de la Santé. Et comme pour la précédente semaine, la contestation de l’Intersyndicale coïncide avec la grève illimitée des paramédicaux, lancée le 29 avril dernier et la protestation cyclique des corps communs ouvriers professionnels de l’union de l’UGTA. Principale conséquence : le malade, déjà très mal pris en charge en temps normal, galère pour une prestation dont il n’aura droit que s’il arrive mourant à l’hôpital.
Le service minimum est certes garanti, mais dans des conditions catastrophiques. Le même scénario et les mêmes images de détresse, de contestation et de cacophonie totale marquent les structures de santé publique. C’est le pourrissement dans le secteur de la santé publique.
L’impasse est totale et aucun compromis n’est en vue, puisque chacune des nombreuses parties en conflit campe sur leurs positions. La tutelle, accusée d’alimenter les tensions par des déclarations qualifiées “de mensongères” par les syndicats, se dit pour le dialogue, mais aucune invitation officielle n’est adressée aux partenaires sociaux. Le département de Ziari ne communique qu’à travers des communiqués de presse où il rappelle les doléances approuvées. Le fait d’opposer un niet catégorique du gouvernement à la révision des statuts et des régimes indemnitaires n’a pas vraiment convaincu les syndicats qui comptent aller jusqu’au bout. “La grève illimitée se poursuivra jusqu’à… Je n’ose pas dire l’ouverture du dialogue car on y croit plus, mais jusqu’à la satisfaction de nos revendications”, nous dit le SG du Sap. Et d’ajouter : “Nous ne demandons que l’application du statut amendé et non des arrêtés modifiés. Pour ce qui est du service minimum au CPMC notamment, il est assuré et les rendez-vous éloignés ne sont pas le résultat de la grève, mais de la mauvaise gestion.”
M. B