La première journée de débrayage à laquelle a appelé la Fédération nationale des fonctionnaires du secteur des communes (FNFC) a connu un taux de participation d’environ 80%, a indiqué Ali Yahia, président du Conseil national des communes.
Selon lui, certaines wilayas du centre du pays, à l’image de Béjaïa, Tizi-Ouzou, Sétif, Bouira ou encore Bordj Bou-Arréridj ont enregistré un taux de participation de près de 100%. Même constat relevé dans les wilayas de l’Ouest, tel qu’à Sidi Bel-Abbès et Tiaret.
Dans les wilayas de Guelma et à Khenchela, les fonctionnaires du secteur des communes ont également répondu présent à l’appel de leur fédération en observant la grève, a-t-il expliqué. S’agissant des autres wilayas du pays, a-t-il noté, le taux de participation diffère d’une ville à une autre, soit entre 30% et 70%. «Les premiers rapports qui nous ont été transmis sont encourageants et nous laissent optimistes pour la suite du mouvement de grève», a-t-il fait savoir.
La Fédération nationale des fonctionnaires du secteur des communes (FNFC), qui est affiliée au Snapap, a annoncé sa décision d’entamer une grève de trois jours, dimanche. Toutefois, au niveau de la capitale, lors d’une virée dans les principales mairies, il a été remarqué qu’aucun mouvement de grève n’a été observé, à l’image des APC de Bab El-Oued, de Ben Aknoun ou encore de Sidi M’hamed. Et pour cause, nous a expliqué l’un des employés à Ben Aknoun, «nous n’avons pas le droit à la grève car nous ne sommes affiliés à aucun syndicat et travaillons sous contrat».
Cette paralysie que connaissent encore une fois les communes ne date pas d’aujourd’hui. Dès le début de l’année en cours, plusieurs mouvements de débrayage ont été observés partout dans le pays. Le ministère de l’Intérieur et des Collectivité locales avait promis de résoudre cet épineux problème, en s’accordant à répondre aux exigences socioprofessionnelles des travailleurs des communes.
En juillet dernier, la tutelle, rappelons-le, promettait de satisfaire ces revendications. Le département ministériel d’Ould Kablia, qui s’est également engagé à accorder un régime indemnitaire avec effet rétroactif à partir de 2008 aux communaux, n’a apparemment pas respecté ses engagements. Il a été question, également, lors de la dernière réunion de juillet dernier, d’indemniser les protestataires sur deux parties. La première tranche 2008-2009 devait être versée durant le mois d’août, tandis que la seconde a été annoncée pour 2012.
Le non-respect des engagements pris par la tutelle, souligne-t-on, a conduit les communaux à reprendre leur grève. Ces derniers menacent, toutefois, d’entrer en grève illimitée, à compter du 25 septembre prochain, si la tutelle campe sur son indifférence.
Dans son communiqué, la Fédération nationale des fonctionnaires du secteur des communes (FNFC) a lancé un appel à tous les fonctionnaires pour rejoindre ce mouvement de protestation. La Fédération a tenu à préciser qu’elle «revendique les droits des travailleurs dans le cadre de la légitimité constitutionnelle de l’Etat algérien». Il est à noter que sur les 500.000 travailleurs que comptent les 1.541 communes du pays, plus de 20% des effectifs sont contractuels.
Massinissa Benlakehal