Premier atelier annuel sur l’industrie 4.0 : L’Algérie appelée à suivre le train du développement technologique

Premier atelier annuel sur l’industrie 4.0 : L’Algérie appelée à suivre le train du développement technologique

Maya H

Le Centre de développement des technologies avancées (CDTA) et Siemens ont lancé, hier, l’initiative de la mise en place de la première «Smart Manufacturing Plateform» dédiée à l’industrie 4.0. Une plateforme qui sera, selon les intervenants, le premier atelier annuel sur cette technologie pointue tenu hier à Alger.

Ils ont souligné que cette plateforme sera le cadre approprié pour soutenir les industriels et les entreprises innovantes dans cette mutation mondiale, induite par la quatrième révolution industrielle, dont les tendances actuelles incluent les systèmes de fabrication cyber-physiques, les robots collaboratifs, Internet des objets industriels… et l’informatique cognitive. Dans sa communication, Ghouti Merad, directeur du Cdta a indiqué que l’Algérie est dans l’obligation d’épouser l’industrie 4.0 qu’il qualifie de «stratégie, vision et programme».

A propos de la plateforme, son objectif est «d’intégrer, de développer et de démocratiser les techniques et paradigmes de la révolution numérique». Et d’ajouter que «le Cdta, l’industrie nationale et les autres acteurs concernés doivent donc travailler ensemble pour améliorer les systèmes de production de notre pays». Quant à Farouk Benabdoun, CEO Siemens Algérie a annoncé que l’industrie 4.0 «pourrait même être l’avenir de l’Algérie». Formel, il ajoute que «la diversification de l’économie algérienne ne devrait réussir que si elle accorde une part importante au développement de l’industrie et à la modernisation de l’outil de production».

D’autre part, il indique que cette nouvelle industrie «n’est pas un rêve de scientifique, mais un investissement économique très rentable», relevant que «les entreprises algériennes ont les moyens et doivent avoir l’ambition de s’engager sur cette voie. Il faudrait le faire maintenant». Sur l’évènement lui-même, le CEO Siemens Algérie explique que c’est une «opportunité unique pour voir les possibilités réelles qu’offre l’industrie 4.0 pour les entreprises algériennes». Dans le cadre du partenariat signé avec le Cdta, Siemens Algérie, souligne son responsable, «a voulu apporter une contribution concrète et innovante pour accélérer la modernisation de l’industrie algérienne et accompagner sa transformation digitale par la diffusion de nouvelles technologies». Sur sa lancée, M. Benabdoun indiquera que «dans le monde entier, la digitalisation modifie en profondeur le visage de l’industrie, car elle représente une formidable opportunité de repenser les produits et les processus de fabrication».

Dans le même ordre d’idées, le CEO Siemens Algérie précise, qu’«au-delà de l’aspect technologique, on pourrait se demander quel est l’intérêt des entreprises à adopter l’industrie 4.0, dans les sites de production», les entreprises peuvent gagner sur plusieurs plans, «en augmentant la productivité, en réduisant les coûts de fabrication, en optimisant la gestion des stocks, avec une adaptation des niveaux en temps réels, et même des commandes automatiques et en améliorant les conditions de travail dans les usines et en renforçant l’autonomie des équipes». Quant au directeur de recherche du Cdta, Brahim Bouzouia, il a précisé que l’industrie 4.0 fait suite à la 3e révolution industrielle marquée par l’apparition de la production automatisée dans les années 70, la deuxième révolution à la fin du XIXe siècle correspondant à la production de masse et enfin, la première révolution industrielle marquée par la production mécanique au milieu du même siècle.

D’autre part, M. Bouzouia affirme que plusieurs acteurs doivent intervenir et interagir entre eux pour mener à bien la révolution industrielle au sein de l’économie nationale. Il cite le gouvernement dans son rôle d’initiateur et d’incitateur assurant la sécurité des données, le monde de l’industrie pour ses investissements dans des modes de production de haute technologie, les institutions de développement technique, les centres de recherche et développement et les universités pour former une main-d’œuvre hautement qualifiée familiarisée avec les technologies numériques adaptées à l’industrie.