Pour le gouvernement, les médias ne doivent plus donner la parole aux extrémistes qui prêchent la «haine» et font l’apologie du terrorisme. «Devant l’ampleur des dépassements constatés et face à la multiplication de déclarations et de propos publics qui constituent une promotion, voire une apologie, du terrorisme, l’État a décidé de sévir contre les auteurs de ces propos et les médias qui leur servent de tribune», affirme à TSA une source autorisée au ministère de la Communication. Hier lundi, des médias ont reçu «des courriers d’ultime avertissement», selon la même source.
«Ils ont été adressés à certains médias responsables de tels dépassements et des mesures ont été prises pour que de tels propos ne soient plus entendus ou lus dans les médias algériens», a-t-elle précisé. «Nous considérons que les médias ont la même responsabilité que les extrémistes qu’ils invitent», a précisé notre source qui n’a pas souhaité fournir plus de détails sur les médias concernés. Parmi les personnes publiques ciblées : Abdelfetah Hamadache. Le leader salafiste est régulièrement l’invité de chaînes de télévision privées sur lesquelles il s’exprime sur plusieurs sujets : de société, politiques, religieux… Mais ces derniers mois, il a multiplié les provocations.
On se souvient notamment de son appel contre l’écrivain Kamel Daoud. La semaine dernière, sur les ondes de la radio d’Echourouk, il a publiquement apporté son soutien à Daesh. Sur ce dernier cas, le ministre de la Justice devrait demander au Parquet de s’autosaisir en ouvrant une enquête pour apologie du terrorisme .
TSA
