Les postulants à la formule de logements AADL ne lâchent toujours pas prise et décident, après avoir épuisé toutes les formes de protestation, entre autres les sit-in devant les différents sièges de l’AADL à travers le pays plus particulièrement à Alger, d’investir chaque jour les rues de la capitale en tentant de marcher vers le ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme pour réclamer leurs droits et dénoncer le mépris et la légèreté avec laquelle l’ADDL traite leur dossier.
Encore un énième jour de protestatione où plusieurs centaines de personnes sont sorties dans la rue réclamer le logement qui leur revient de droit.
Ces personnes ont postulé, dès la première heure, à la formule AADL, et après l’échec de toutes leurs tentatives de trouver un arrangement pour avoir gain de cause et après plusieurs réunions et promesses ont décidé d’investir la rue.
« les familles décident de passer à l’action et d’élever le ton quitte à aller à la Présidence et camper là bas pour obtenir leurs droits », nous a affirmé l’un des souscripteurs abordé hier à quelques mètres du siège du ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme où un important dispositif sécuritaire était en place dès les premières heures de la matinée pour empêcher les manifestants d’y accéder.
Les souscripteurs, au nombre de plusieurs milliers, menacent d’organiser très prochainement une marche dans la capitale pour exprimer leur ras-le-bol et faire réagir les hautes autorités du pays qui n’accordent, selon eux, « malheureusement, aucune attention aux problèmes des citoyens, sinon pourquoi sommes-nous arrivés à ce stade ?
Après dix ans, nous supplions toujours les pouvoirs publics de nous donner les logements que nous avons payés », se sont interrogées des dizaines de personnes qui, malgré leur désespoir, semblent déterminées à continuer leur combat jusqu’à obtention de leur droit.
Il est important de noter que les souscripteurs sont face à une impasse depuis plus de dix ans. Pourtant le directeur général de l’AADL ainsi que le ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme ont appelé à maintes reprises les souscripteurs à s’organiser.
« Ce que nous proposons c’est que les souscripteurs désignent des délégués avec lesquels nous travaillerons conjointement soit pour arrêter une liste consensuelle qui comportera l’adhésion de tout le monde ou d’arrêter des critères en s’inspirant de la loi 08/142 qui définit les critères d’attribution du logement social. Nous sommes même prêts à aller au tirage au sort », avait dit le directeur général de l’ADDL. La condition étant a-t-il précisé : « que les délégués désignés soient réellement représentatifs des familles. »
Ces milliers de souscripteurs attendent aujourd’hui une solution définitive à leur calvaire. « Le ministre de l’Habitat doit trouver une solution définitive et rapide à ce grand problème qui nous fatigue tant depuis une dizaine d’années maintenant, sinon les 178.000 bénéficiaires se disent prêts à aller à la Présidence ou à marcher pour mettre fin à l’injustice », nous diront les souscripteurs rassemblés devant le ministère de l’Habitat à Alger.
Il est utile de rappeler que le nombre des dossiers déposés depuis le 18 août 2001 s’élève à 183.435, dont 25.400 ont été pris en charge pendant que 15.437 ont été rejetés par la commission.
Chafika Kahlal