Pratiquement tout le continent en ressent les effets Europe : une récession d’une violence inouïe

Pratiquement tout le continent en ressent les effets Europe : une récession d’une violence inouïe
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La précarité est telle dans la péninsule ibérique que des chômeurs ont traversé la Méditerranée clandestinement, pour rejoindre les côtes de l’Oranie et travailler dans les différents chantiers espagnols qui opèrent sur notre sol.

Interrogé par une chaîne de télévision à la fin d’un meeting de Sarkozy pendant la dernière campagne électorale, un Français Lambda a répondu à une journaliste visiblement galvanisée par le discours du Président-candidat : «Notre problème, ce n’est pas la viande hallal, on s’en fout … c’est l’emploi, le chômage qui ruine nos familles…»

Le travail, c’est le maître mot aujourd’hui dans l’Hexagone frappé de plein fouet par une récession d’une rare violence. En fait c’est toute l’Europe qui est sinistrée avec des pointes de 30 % de chômage en Grèce et de 24 % en Espagne.

Le changement à droite d’un Premier ministre à Madrid et l’occupation des places publiques par des millions d’indignés n’ont rien changé au problème.

LG Algérie

Les jeunes cadres s’exilent vers des cieux pus cléments. La précarité est telle dans la péninsule ibérique que des chômeurs ont traversé la Méditerranée clandestinement, exactement comme nos harragas, pour rejoindre les côtes de l’Oranie et pouvoir travailler dans les différents chantiers espagnols qui opèrent sur notre sol.

La harga inverse est sans doute une première et un phénomène qui n’est pas près de s’arrêter.

L’opulence de jadis qui faisait qu’un jeune homme ou qu’une jeune femme de 18 ans quitte le domicile parental et vole de ses propres ailes donne lieu aujourd’hui à des comportements humiliants quand ils ne sont pas conciliants.Face à la cherté de la vie, à la précarité qui gagne du terrain et surtout aux différentes charges locatives, ces jeunes retournent tête baissée au bercail pour vivre chez leurs parents en attendant que l’orage passe.

Tous les moyens sont bons pour encourager la croissance dans ces pays.

Pour se prémunir contre l’invasion sauvage des produits chinois, quelques-uns même pensent fermer les frontières pour protéger leur production nationale quitte à aller à contre-courant du libéralisme européen. Les Français ont essayé plusieurs recettes sans succès pour empêcher les fermetures d’usine et les délocalisations répétées.

Ni l’allégement des charges fiscales, ni l’exonération d’impôts pour les patrons qui recrutent un jeune ou un senior en usine, ni les subventions d’encouragement accordées par l’Etat ni même les prêts bancaires garantis n’ont réussi à enrayer le chômage.

Si des groupes gigantesques comme Total font 20 milliards d’euros de bénéfice par an et ne paient aucune taxe et quasiment aucun impôt, en France des petites et moyennes entreprises croulent en revanche sous le poids des charges et des traites bancaires.

Normal que des unités se réinstallent à l’étranger quand on sait par exemple que le travailleur français est le plus cher d’Europe, voire du monde.

Normal que des investisseurs évitent ce pays pour ne pas être grugés d’impôts et préfèrent planquer leur fortune en Suisse.

I.Z