Pr Belmihoub : « la persistance de la crise politique affectera l’activité économique »

Pr Belmihoub : « la persistance de la crise politique affectera l’activité économique »

Dans un entretien accordé à l’Agence officielle, le Professeur de management et d’économie institutionnelle et chercheur à l’Université d’Alger, Mohamed Cherif Belmihoub, a estimé que la persistance de la crise politique et son corolaire le mouvement populaire, affecteront « certainement » l’activité économique de manières directe ou indirecte, ajoutant que les affaires de corruption, provoquant une « réticence » des transactions notamment financières, seront à l’origine d’un « ralentissement » de l’activité économique.

« Nous constatons que le mouvement du 22 février n’a produit aucun de ces effets pervers, excepté quelques mouvements de grève, essentiellement dans le secteur public. Aucune dégradation des équipements publics, aucune perturbation des réseaux de communication », a estimé M. Belmihoub

« Les actions du mouvement populaire et surtout sa persistance sur une période de près de quatre mois ont eu quelques impacts sur certains comportements des opérateurs économiques en matière d’investissement ayant conduit à un « ralentissement » dans le traitement des dossiers de paiement ou de demande de crédits », a-t-il relevé.

Le Professeur pense également qu’une gestion de la Balance de paiement est de mise, en procédant à une réduction des importations sans affecter le système productif national en matière d’approvisionnement en inputs et en mettant également sous contrôle « serré » les importations de services (l’une des sources de surfacturation).