Pouvoir d’achat : l’inespérable nouveau « salaire de la dignité »

Pouvoir d’achat : l’inespérable nouveau « salaire de la dignité »

C’est une véritable descente aux enfers que le pouvoir d’achat des Algériens connait ces dernières années. Le simple salarié peine à joindre les deux bouts, et à sa souffrance s’ajoutent désormais des frais supplémentaires, relatifs à la situation sanitaire, et aux dernières hausses des prix des produits alimentaires. Tout cela change la donne. Ce qui est appelé « le salaire de dignité » est désormais un rêve auquel les Algériens cessent peu à peu à aspirer.

Selon l’APOCE, le salaire qui pourrait préserver la dignité du citoyen algérien ne pourrait en aucun cas être inférieur à 75 000 dinars. Un chiffre très loin du SMIC et du salaire moyen du citoyen Algérien. L’APOCE ajoute que cette estimation, qui n’est pas loin de la réalité, pourrait être revue à la hausse, et ce, alors qu’elle ne dépassait les 50 000 il y a de cela cinq ans.

Pouvoir d’achat en berne

Toujours selon l’APOCE, les Algériens vont devoir faire face à une rentrée scolaire et sociale très difficile, et ce, à cause de la flambée des prix et de la dévaluation qui a fortement touché la monnaie nationale. L’association des consommateurs algériens affirme que les mesures urgentes du gouvernement sont attendues avec impatience, et que la politique de la subvention doit être revue, car c’est grâce à elle que beaucoup d’opportunistes ont pu bâtir une fortune sur le dos des véritables nécessiteux.

Selon Zebdi, le président de l’APOCE, « on ne veut pas une subvention qui porterait atteinte à la dignité du citoyen, et qui va constituer un déséquilibre au sein du pays, mais une subvention juste, qui pourra répondre à tous les besoins des classes nécessiteuses, et qui leur permettraient de vivre dignement ».

Hassan Menouar de son côté, le président de l’association AMANE, pour la protection du consommateur a confié que la santé physique et mentale de l’Algérien risque de se dégrader, car il ne pourra plus assurer leurs besoins quotidiens si les choses ne se règlent pas très vite.