Pouvoir d’achat : le Snapap opte pour « une grève générale nationale »

Pouvoir d’achat : le Snapap opte pour « une grève générale nationale »

À la veille de la rentrée sociale, qui s’annonce déjà assez difficile, la fonction publique risque déjà de renouer avec la protestation. Les appels à préserver le niveau de vie des travailleurs face à la dégradation inquiétante du pouvoir d’achat se multiplient.

Face à la situation actuelle, le Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap), décide de monter au créneau en appelant à une « grève générale nationale dans tous les secteurs de la Fonction publique » pour le mois d’octobre prochain.

Dans un communiqué signé par le secrétaire général du syndicat, Belkacem Felfoul, le Snapap précise que ce débrayage intervient afin de « défendre la dignité des travailleurs et leurs droits et pour préserver leur niveau de vie face à la dégradation inquiétante du pouvoir d’achat ».

Le syndicat précise, en outre, qu’il « suit avec grande attention les hausses spectaculaires des prix des produits alimentaires essentiels et leurs impacts sur le pouvoir d’achat du citoyen algérien ».

Appels à l’augmentation du salaire de base des Algériens

Dans son analyse de la situation actuelle, la représentation syndicale précise que la Banque mondiale a fixé le seuil de pauvreté pour un individu à 1,90 dollar, ce qui équivaut à 7756,8 DA par personne et par mois, soit environ 46720,80 dinars algériens par famille au minimum.

Dans une étude rendue publique, le Snapap souligne également que le salaire de base (SNMG) de l’Algérien ne doit pas baisser sous la barre des 50 000 DA. Et c’est à partir de là qu’il a appelé à « réviser » la politique salariale nationale en augmentant le point indiciaire (de 45 à 90 DA).

Le syndicat a également mis en garde contre cette détérioration, qui entraîne des conséquences désastreuses au vu de l’augmentation continue dans tous les domaines de la vie. Il s’agit, selon la même source, de l’instabilité relative des prix et la prolifération du phénomène du monopole et de spéculation, notamment en ce qui concerne les produits subventionnés.