Bien que très attendu par les observateurs, le président de la cour criminelle a prononcé le renvoi de ce dossier dont les faits remontent à l’époque du FIS en 1992.
Le procès de D.A., un des responsables du bureau politique du FIS à l’étranger, et un des proches du responsable Lounici n’a pu être effectif qu’après la prise de corps qui s’est effectuée la veille. Pour les profanes du jargon de justice, cela veut dire que le prévenu s’est rendu aux services de sécurité. Sur demande de la défense, le procès a été reporté.
Il est à rappeler que ce dernier était un des bras droits de Abassi Madani et de Ali Belhadj jusqu’en 1992, date à laquelle il fut évacué vers l’étranger où il trouva refuge. Après un séjour en Angleterre, il retourna en Italie ou il fut condamné à purger une peine de 4 années de prison. Ce n’est qu’en 2008 que ce dernier s’est rendu aux services de sécurité pour bénéficier des textes de lois sur la réconciliation nationale.
Toutefois, il devait répondre, durant les années précédentes, d’une condamnation de 20 ans de prison par contumace. Selon son avocat, «ce dernier devrait être blanchi des accusations qui pèsent sur lui, car il n’a jamais appelé à la violence et ses propos ne relevaient que du contexte politique».
Cependant et bien que l’avocat montrait des signes d’optimisme, il demeure que la justice entend faire la lumière sur certains aspects liés à son implication dans les actions entreprises par l’ex-FIS et ses branches armées.
D. Mentouri