Poursuivi par la justice française pour implication dans le meurtre de Ali Mecili:Non lieu pour le diplomate Ziane Hasseni

Poursuivi par la justice française pour implication dans le meurtre de Ali Mecili:Non lieu pour le diplomate Ziane Hasseni
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La cour d’appel de Paris a accordé, hier, un non-lieu au diplomate algérien Mohamed Ziane Hasseni, accusé d’implication dans l’assassinat d’André Ali Mecili en 1987 à Paris et interpellé le 14 août 2008 à l’aéroport de Marseille Marignane, a annoncé son avocat, Me Jean-Louis Pelletier

«La chambre de l’instruction a accordé un non-lieu à M. Hasseni, il n’est plus concerné par cette affaire », a déclaré à l’AFP Me Pelletier. Plus de vingt ans après l’assassinat de l’avocat algérien dans le centre de Paris, cette affaire avait connu un rebondissement avec l’arrestation à Marseille de Mohamed Ziane Hasseni, chef du protocole du ministère algérien des Affaires étrangères.

De rebondissement en rebondissement, cette affaire a connu le 27 février dernier, un début de dénouement lorsque la chambre d’instruction de la Cour d’appel de Paris a partiellement levé le contrôle judiciaire qui frappe un diplomate algérien mis en examen pour « complicité d’assassinat » dans le cadre de l’affaire Mécili, l’autorisant à rentrer dans son pays s’il le désire. Il convient de rappeler que La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris était saisie d’une demande de non-lieu du diplomate dans cette affaire qui empoisonne les relations franco-algériennes depuis 2008.

Ce non lieu accordé hier par la Cour d’appel de Paris à Mohamed Ziane Hasseni vient clore une affaire qui a mis a contribution la diplomatie des deux pays pour la dénouer.

Tout a commencé lorsque le 14 août 2008, le chef du protocole du ministère algérien des Affaires Etrangères a été arrêté à l’aéroport de Marseille alors qu’il se rendait en France pour un voyage privé. En effet, en décembre 2007, le juge alors en charge de cet épineux dossier, Baudouin Thouvenot, avait délivré un mandat d’arrêt contre un certain capitaine Hassani pouvant également répondre à l’identité de Mohamed Ziane Hassani ou Hasseni.

Depuis son arrestation, le diplomate, qui n’a jamais changé de version, affirmant ne pas être la personne recherchée et se dit victime d’une homonymie.

Le gouvernement n’est pas en reste et au détour d’une conférence de presse tenue à l’issue d’une réunion du conseil de gouvernement, Abderrachid Boukerzaza, alors ministre de la communication a qualifié « d’incident regrettable » l’arrestation du diplomate qui « a été victime d’un traitement humiliant de la part de la police française ».

Lui emboitant le pas, Mourad Medelci s’est interrogé pour sa part et dit « nous ne comprenons pas pourquoi la justice française n’a pas pris la décision de non-lieu » avant de déclarer que Mohamed Ziane Hasseni « n’a rien à voir avec l’affaire pour laquelle il est mis en cause ». Finalement, les juges chargés de l’enquête avaient placé fin mars Mohamed Ziane Hasseni sous le statut de témoin assisté et non plus de mis en examen en raison de l’insuffisance des charges pesant contre lui.

Ce statut est intermédiaire entre celui de témoin et celui d’inculpé n’a pas été goût du ministère algérien des Affaires étrangères avait convoqué début avril l’ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt, pour lui faire part « de la grande surprise et de la profonde préoccupation » d’Alger à la suite du refus des juges français d’accorder le non-lieu au diplomate algérien.

Par : Sadek Belhocine