Moussa Touati, le président du Front national algérien (FNA), comparaîtra aujourd’hui devant la cour d’appel d’Oran. Poursuivi pour diffamation et insulte par l’ancien responsable du bureau de wilaya Zerrouki Mohamed, le tribunal pénal de la cité Djamel-eddine l’avait relaxé le 27 juin dernier.
Le procureur de la République avait dans son réquisitoire réclamé à la cour une amende de 30 000 dinars à l’encontre de M. Touati, une requête à laquelle n’avait pas accédé la cour.
Le plaignant a alors introduit un appel que la cour d’Oran traitera aujourd’hui en présence des deux parties selon des sources proches du dossier. «Il sera là et répondra avec sérénité aux questions du président de l’audience», affirment des proches du président du FNA.
Le plaignant, ancien responsable du bureau de wilaya d’Oran, a promis de faire des révélations à la presse en marge du procès.
«J’éclairerai la lanterne de la base et de l’opinion publique sur la réalité de cet homme qui a osé se présenter aux élections pour la magistrature suprême alors qu’il traîne des antécédents judiciaires. Tout le monde sait que Moussa
Touati a été condamné, le 26 avril 2000, par la cour de Blida, à 2 mois de prison et 5000 dinars d’amende pour émission de chèque sans provision», affirme notre interlocuteur, précisant que «cette condamnation aurait dû être un motif de rejet de sa candidature aux élections présidentielles, malheureusement ce ne fut pas le cas. allez savoir pourquoi».
Le FNA qui fait actuellement face à une vague de défections qui minent ses rangs et qui a conduit des centaines de militants de sa base, notamment des élus des assemblées locales, à rejoindre le FLN ou le RND, ne semble pas en avoir fini avec ses problèmes et cette affaire de justice est un énième problème auquel Moussa Touati doit trouver une solution avant que la cohésion du parti ne parte à vau-l’eau.
F. B.