L’industrie agroalimentaire (IAA) a poursuivi sa progression durant le premier semestre 2011, et entamée dès le 4ème trimestre 2010 avec une hausse substantielle du taux de croissance qui s’est établie à 26,5%, selon l’Office national des statistiques (ONS).
Après une série de contres performances observées depuis le 3ème trimestre 2008, une reprise de la croissance est amorcée dès le 4ème trimestre 2010 avec un taux de croissance de 7,6%.
Le secteur a poursuivi sa tendance haussière pour enregistrer une «forte croissance», soit 26,5% avec des hausses relativement identiques aux deux trimestres, précise l’Office. Cette croissance est le résultat d’importantes hausses des niveaux de production pratiquement de toutes les branches du secteur.
Il s’agit essentiellement de celle de fabrication et conserve des fruits et légumes, qui a connu une hausse de 103,6% durant le 1er semestre 2011 et par rapport à la même période en 2010. Après une baisse de 11,8% en 2010 avec toutefois une hausse de 11,5% au 4ème trimestre, la branche « travail de grains » a enregistré une « bonne croissance » avec 32,6%, note l’Office, précisant que cette branche a enregistré une croissance de 10,6 % en 2010.
L’industrie du lait a également participé à cette performance du secteur des »IAA », enregistrant une hausse de 32,6% au 1er semestre 2011 après une hausse de plus de 28% au 2ème trimestre et 36,5 % au 1er trimestre 2011.
D’autres secteurs ont également enregistré des performances mais de moindre ampleur, il s’agit des filières de fabrication de produits alimentaires pour animaux (11,3%) et du sucre (0,1%), alors celle de fabrication de boissons non alcoolisées a connu une stagnation
En 2010, les »IAA » avaient enregistré une baisse de 3,3%, malgré une évolution de 7,6 % au 4ème trimestre contre des baisses durant les 1er, 2ème et 3ème trimestres avec respectivement 7,3%, 11,3% et 0,5%. Dans le but de relancer l’activité du secteur, un plan d’action « stratégique » à l’horizon 2014 sera proposé au gouvernement, selon le ministère de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement.
Ce plan s’articule autour de plusieurs points: il s’agit essentiellement d’intégrer de manière pragmatique les enjeux de la mondialisation, viser une croissance endogène par l’utilisation de ressources nationales, opérer un choix de segments d’activités structurants et porteurs à promouvoir.
En outre, ce plan est structuré autour de plusieurs axes dont l’instrumentation du dispositif institutionnel de pilotage: cinq organes de consultation et d’exécution du Plan national de développement des »IAA » seront proposés au gouvernement, comme premières mesures prioritaires.
Concrètement, il s’agit de la création d’un Conseil national, d’une Délégation interministérielle, d’un Observatoire, d’un Comité intersectoriel de logistique et d’un Fonds spécial de soutien. Il est question également du développement de la transformation dont une douzaine d’actions principales sont préconisées et visent un meilleur maillage et une proximité agricole susceptible de constituer un facteur de promotion des zones rurales, de création d’emplois et du développement des industries.
Considérée comme vecteur de relance du secteur industriel, cette branche qui emploie plus de 140.000 travailleurs, soit 40% de la population active industrielle exerçant dans plus de 17.100 entreprises, représente 50 à 55% du Produit intérieur brut (PIB) industriel et 40 à 45% de la valeur ajoutée industrielle.
A. S.