Poursuite des débats sur le plan d’action du gouvernement, Les députés passent à la critique positive

Poursuite des débats sur le plan d’action du gouvernement, Les députés passent à la critique positive
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Contrairement à la première séance où l’on a enregistré une forte présence des élus, aujourd’hui l’hémicycle était quasiment clairsemé.

Les députés qui s’étaient acharnés hier sur leurs collègues du MPA et du PT n’ont pas pour la plupart d’entre eux, jugé utile de faire le déplacement pour la poursuite des débats sur le plan d’action du gouvernement.

D’autres, en revanche, ont préféré se retirer dans les bureaux pour rédiger leurs interventions respectives. Pour en revenir au débat, il faut noter qu’ils étaient un peu plus sereins que la veille. Les intervenants ont beaucoup plus axé sur la feuille de route du gouvernement présentée hier par le Premier ministre.

Beaucoup de députés se sont faits très critiques envers l’Exécutif. Ils l’ont interpellé sur les différents programmes qui ont été lancés et pour lesquelles des enveloppes financières mirobolantes ont été dégagées mais qui ne voient toujours pas le jour. Fouzia Bensahnoune, députés du RND n’a pas été de main morte. Même si elle dit que son parti soutient le gouvernement, il n’en demeure pas moins qu’elle a relevé des incohérences et l’absence de l’Etat dans certains secteurs. Elle signalera le retour des marchés informels alors que le gouvernement s’était engagé à livrer des locaux aux jeunes pour les introduire dans le circuit formel.

L’ex-présidente de l’APC de Kouba a également abordé l’émigration clandestine. « Je compatis certes à la détresse de nos frères africains qui fuient la guerre », mais il se trouve qu’ils ont envahi les rues pour s’adonner à la mendicité. Ce qui est interdit par la loi », a indiqué l’intervenante. Mieux, elle dira qu’ils sont livrés à eux-mêmes, traînant peut-être des maladies mais aussi pour certains d’entre eux intégré des réseaux de mendicité. L’Etat doit leur trouver une solution », conclut-elle.

Il s’est trouvé également quelques députés du FLN qui n’ont pas été tendres avec l’Exécutif en dénonçant carrément l’absence de bilan. « Il aurait fallu qu’on sache ce qui a été réellement réalisé pour que l’on puisse se faire une idée et passer après au plan d’action », lancera un élu de l’ex-parti unique.

Mais c’est sans nul doute les élus de l’Alliance de l’Algérie verte qui ont été les plus virulents rejetant d’un revers de la main le programme du gouvernement qui « n’a pas jugé utile d’affronter l’Assemblée en présentant la déclaration de politique générale », a estimé Naâmane Laouer.

Sur le plan politique, Abdenacer Kious, du même groupe parlementaire a accusé l’Exécutif de faire dans le virtuel. « Vous parlez d’une démocratie participative alors qu’en réalité c’est une démocratie de façade emprunte de la pensée unique qui n’accepte pas les opinions des autres. Une pensée unique qui marginalise et exclut l’opposition ».

Les débats se poursuivent avec, rappelons-le, des séances de nuit tant le nombre des intervenants est important.

Faouzia Ababsa