On grossit parce qu’on mange trop, ou mal. Et qu’on ne fait pas d’exercice. Mais l’excès de poids peut aussi avoir une origine médicale. Explications.
Ces kilos invincibles
L’alimentation et le manque de sport n’expliquent pas toujours nos rondeurs. Il y a aussi le niveau d’hormones, fluctuant au court des cycles, et l’âge, bien sûr. Le vieillissement ralentit le métabolisme, et les calories sont plus difficiles à brûler. Sans parler de la chute d’oestrogènes au détour de la cinquantaine avec cette graisse qui s’accumule autour de la taille… Mais il y a aussi les kilos invincibles, ceux qui se sont installés plus ou moins rapidement et qui ne bougent pas. Malgré nos efforts. Et si leur origine était médicale ? La question mérite qu’on s’y arrête, surtout si la prise de poids est survenue sans augmentation des apports alimentaires. Bon nombre de maladies et de traitements créent en effet des désordres métaboliques dont l’excès de poids, ou d’eau, est parfois l’un des seuls symptômes visibles.
Les intolérances alimentaires
L’intolérance alimentaire est un phénomène très fréquent, mais souvent occulte. Si, contrairement à l’allergie classique, elle n’est pas dangereuse, ses conséquences dépassent les simples troubles digestifs (vomissements, ballonnements, crampes, nausées, constipation, diarrhée, colon irritable…), et peuvent se manifester des heures ou des jours après l’ingestion de certains aliments comme les produits laitiers (lactose, lactoglobulines) et les céréales contenant du gluten (gliadine). Parmi les symptômes les plus fréquents (fatigue, troubles respiratoires et cutanés, maux de tête ou douleurs articulaires), il y en a un qui peut mettre la puce à l’oreille : la prise de poids rebelle. Les intolérances alimentaires provoquent une inflammation chronique de la paroi intestinale à l’origine de bon nombre de désordres métaboliques. Une grande partie des kilos en trop s’explique ainsi par la libération de certaines hormones et par la rétention d’eau déclenchée par l’inflammation.