Depuis que le Français a mis le pied dans notre pays en 1830, tous les historiens savent que l’Algérien n’a pas cessé une seule année de lutter pour le bouter dehors.
Les raisons ne sont pas calculées. Elles sont du domaine de la psychologie. Elles sont à chercher dans une infinité de petits symboles et comportements, en voilà quelques-uns :
Le culte de la force, des armes et de la guerre (cette date est fêtée de manière extraordinaire par l’armée).
La prééminence du plébéien sur l’intellectuel (les hommes de novembre ne sont pour la plupart que des plébéiens).
La légitimité d’une minorité éclairée (les hommes de novembre) sur la majorité courbée (le peuple algérien).
Le culte du régionalisme (le pouvoir utilise les régions d’où sont issus les hommes de novembre pour marginaliser les autres régions et justifier leur non-participation au pouvoir).
La réduction des mérites de la liberté, de l’indépendance (dont la définition est claire : l’absence de soumission à l’autorité d’autrui) et la primauté de l’autonomie et du pouvoir : le but n’est pas la liberté, la souveraineté mais le pouvoir.
Ali Delhoum