Pourparlers yéménites en suède: Griffiths propose un contrôle commun sur Hodeïda

Pourparlers yéménites en suède: Griffiths propose un contrôle commun sur Hodeïda

L’initiative onusienne sur la gestion de la ville de Hodeïda consiste en un retrait de toutes les forces des éléments du mouvement «Ansarullah» (Houthis) et du gouvernement yéménite et l’arrêt des combats.

L’envoyé des Nations unies au Yémen, Martin Griffiths, a présenté hier une nouvelle initiative de contrôle commun sous supervision de l’ONU sur la ville de Hodeïda aux deux parties du conflit yéménite lors de consultations de paix en Suède, alors que l’accord sur l’échange des prisonniers est en voie d’être finalisé. L’initiative onusienne sur la gestion de la ville de Hodeïda consiste en un retrait de toutes les forces des éléments du mouvement «Ansarullah» (Houthis) et du gouvernement yéménite et l’arrêt des combats, ainsi que la création d’une instance commune de gestion du port sous supervision de l’ONU.

Les membres de la délégation gouvernementale yéménite, ayant confirmé avoir reçu cette proposition, comptent réagir aujourd’hui à l’initiative en tenant compte des aspects humanitaires et des «questions de souveraineté».

En ce qui concerne le dossier des prisonniers, trois comités ont été formés, dont un qui se chargera de l’échange de corps des combattants décédés lors du conflit.

Le second comité sera chargé, quant à lui, de réunir les prisonniers détenus par les Houthis à Sanaa et de les transporter par avion à l’aéroport de Sayoun à Hadramout, ainsi que de réunir les prisonniers aux mains du gouvernement yéménite et de les envoyer à Sanaa à partir de Hadramout, toujours sous la supervision et la participation de l’ONU et du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). La troisième commission s’occupera d’enquêter sur les personnes disparues, la libération des détenus, par l’une ou l’autre partie, dont le nom ne figure pas dans les déclarations échangées.

La délégation du gouvernement yéménite a évoqué, dans ce contexte, de «réels progrès» sur les aspects techniques des mécanismes d’échange de prisonniers.

Quant à la situation à Taiz, les discussions ont porté sur la proposition du gouvernement yéménite de lever le siège avec le retrait des éléments Houthis des principales entrées ouest et est de la ville, tandis que la partie houthie a avancé la possibilité d’ouvrir des corridors humanitaires. Les deux parties pourraient procéder à la libération de 200 prisonniers, au titre d’un «geste de bonne foi», alors que la Délégation gouvernementale insistait sur la libération de quatre dirigeants inclus dans la résolution 2216 du Conseil de sécurité, dont l’ancien ministre de la Défense, le général- major, Mahmoud al-Subaihi.

Les nouvelles discussions entre le gouvernement yéménite et les éléments Houthis, entamés jeudi à Rimbo (Suède) sous l’égide de l’ONU devraient permettre aux belligérants de s’entendre sur une issue politique au conflit qui a fait au moins 10.000 morts et placé jusqu’à 20 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire. Selon l’ONU, les deux camps ont exprimé leur disposition à avancer dans les négociations et de se revoir dans les prochains jours.»

Si nous quittons ces consultations en ayant fait des progrès – progrès sur l’instauration de la confiance et l’établissement d’un cadre -, nous pouvons avoir un nouveau cycle de discussions» dans les prochains mois, a confirmé le chef de la délégation Houthie, Mohammed Abdelsalam. Malgré les positions encore hostiles entre les deux parties, des responsables onusiens se sont félicités de «l’esprit positif» des négociateurs et ont fait état d’avancées, notamment sur les conditions de mise en oeuvre d’un accord d’échange de prisonniers conclu cette semaine.