Pourparlers de paix sur la Syrie L’ONU exige un ordre du jour précis

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Un autre round de discussions indirectes entre le gouvernement syrien et l’opposition a eu lieu hier à Genève.

L’émissaire de l’ONU, Staffan de Mistura, fait le forcing pour que les deux parties parviennent à élaborer une feuille de route définitive de l’ordre du jour de ces pourparlers, notamment les modalités de la transition dans le pays. Le principal groupe d’opposition syrien présentera prochainement ses 30 réponses aux 30 questions posées par l’émissaire spécial de l’ONU à propos de la transition politique et de l’organe de gouvernement de transition.

L’opposition a exprimé sa volonté à faire aboutir les pourparlers de paix, entamés le 14 mars dernier et devant prendre fin jeudi prochain.

Le vice-coordinateur du HCN, Yahia Kodmani, principal groupe d’opposition présent à Genève, a déclaré que le HCN allait transmettre ses réponses au plus tard aujourd’hui au diplomate onusien. « Nous sommes en train de préparer une réponse claire pour aider M. de Mistura à faire des progrès dans les négociations de Genève », a-t-il affirmé.

L’émissaire onusien avait déclaré auparavant que les délégations présentes à Genève pour négocier avaient des devoirs à faire. Interrogé sur une éventuelle demande de report par le gouvernement syrien du prochain round de négociations à Genève, prévu le 4 avril, en raison des élections syriennes programmées pour le 13 avril, M. Kodmani a jugé que « ces élections ne sont pas légitimes et se tiennent malheureusement à un moment où nous nous trouvons dans un processus de transition politique et durant les négociations pour trouver une solution politique en Syrie ».

Il a rappelé que le régime avait demandé de reporter ce prochain round de deux semaines estimant qu’il (le régime) essaye de fuir ses responsabilités dans ces négociations et de les retarder. Il a, dans ce contexte, fait part de la volonté de son camp à respecter l’agenda établi pour le suivi de ce processus.

« Nous insistons pour que les négociations se déroulent à la date prévue et le régime syrien ne doit pas pouvoir imposer une nouvelle date à M. de Mistura ou au HCN, nous insistons pour que les négociations commencent le jour prévu, le 4 avril », a-t-il souligné. Allusion faite aux tergiversations du régime syrien, qui, de l’avis de l’opposition, demeure obstiné et refuse toute discussion sérieuse, sachant pertinemment que le respect de ce processus conduira à la chute du président syrien. Pour rappel, le président Al Assad a annoncé le 22 février dernier que des élections parlementaires auront lieu en Syrie le 13 avril prochain.

Pour l’heure, l’opposition compte énormément sur l’influence de Moscou. Elle espère voir la Russie user de ses pouvoirs pour faire pression sur le régime d’Al Assad, afin de le pousser à négocier sérieusement en vue d’une transition politique. L’unité et l’intégrité territoriale de la Syrie est pour les Syriens et la Ligue arabe un principe fondamental.

Régissant au système fédéral initié par les Kurdes de Syrie, la Ligue arabe s’est déclarée hier contre ces appels séparatistes qui portent atteinte à l’unité de la Syrie. Sur le terrain, des divergences ont ressurgi entre Washington et Moscou concernant le suivi de la trêve. L’armée russe a critiqué hier l’attitude « inacceptable » de l’armée américaine dans le suivi de la trêve en Syrie. Moscou a menacé de faire désormais cavalier seul dans la mise en œuvre du cessez-le-feu.

Des responsables militaires russes attestent que la partie américaine a montré qu’elle n’était pas prête à discuter concrètement du texte, sur le suivi des violations de cessez-le-feu en vigueur depuis le 27 février. Ils jugent qu’il est inacceptable de retarder l’entrée en vigueur des procédures visant à réagir en cas de violations du cessez-le-feu.