Le syndicat national des pharmacies d’officine (SNAPO), a déclaré son inquiétude par rapport à la multiplication des poursuites judiciaires impliquant pas moins de 200 pharmaciens dans des affaires liées à la vantes illégales de psychotropes.
Selon le porte-parole du SNAPO, M. Salah Eddine Menaâ, le pharmacien se retrouve aujourd’hui dans une situation dramatique, due à une incohérence entre le ministère de la Santé et celui de la Justice, concernant la liste des médicaments considérés comme psychotropes.
En effet, le décret du ministère de la Santé, datant de 1998 a établi une liste de 12 médicaments considérés comme psychotropes, alors que le ministère de la justice a, pour sa part, promulgué l’ordonnance 04-18 du 25 décembre 2004, relative à la prévention et la répression de l’usage et du trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes, introduisant ainsi, d’autres médicaments dans la liste des vantes réglementées. « Cette situation confuse a trainé en justice de nombreux pharmaciens et obligé d’autres à renoncer à la vante de ces comprimés, ce qui les expose, aussi, à des poursuites judiciaires pour non-assistance à des personnes en danger », explique M. Menaâ.
Face à cette situation, le syndicat des pharmacies d’officine, a lancé un appel au ministère de la Santé pour intervenir auprès du ministère de la Justice, afin de mettre à jour une liste définitive des médicaments considérés comme psychotropes et parvenir de ce fait, à mettre aux claires cette situation, « surtout que les pharmacies d’officine sont sous la tutelle du ministère de la Santé et non pas de la Justice », a rappelé le porte-parole de la SNAPO.
Une réunion d’urgence du bureau national de la SNAPO, est programmée pour le 13 juin prochain, afin de prendre tous les dispositifs nécessaires pour pallier à cette situation, qui nuit gravement à la profession et aux personnels de la santé.
Nabil Nehlil