“Pour une refondation de l’Etat”, plaide Louiza Hanoune

“Pour une refondation de l’Etat”, plaide Louiza Hanoune
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La secrétaire générale du Parti des Travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune, a plaidé hier, à Béjaia, pour une « refondation » de l’Etat et pour une « rupture totale » avec le parti unique et ses survivances institutionnelles. S’exprimant au cours d’un meeting à la maison de la Culture, elle a prôné, dans cette optique, la mise en place d’un « système parlementaire », à même seule, « de consacrer la souveraineté populaire ».

« Nous sommes à une période charnière, où on prend rendez-vous avec l’histoire et aller vers la rupture, ou on le rate, et de ce fait, on favorisera le saut dans l’inconnu », a-t-elle affirmé, estimant qu’au demeurant la démarche ne vise rien de moins qu’à « renouer avec la Révolution de l’indépendance et son message historique ». Expliquant son projet, Mme Hanoune, est longuement revenue sur sa revendication de base, à savoir, l’impératif d’élire une « assemblée constituante », pour donner au pays les moyens « d’effectuer un bond qualitatif », et d’opérer des « réformes souveraines, légitimes, et soutenues par le peuple ». A ce titre, elle a exhorté ses structures partisanes à entamer au sein de « comités populaires » un débat sur la question et favoriser « l’auto-organisation des masses ». Pour la secrétaire générale du PT, en effet, la conjoncture « est favorable, pour susciter une vraie dynamique de changement », tirant exemple des mouvements sociaux, en cours dans le pays, et dont elle souhaite voir « les rangs unifiés ». Mme Hanoune, a toutefois mis en garde contre les mouvements qui recourent au soutien d’organisations internationales pour faire aboutir leur revendication. « C’est contre-productif et cela empêche l’émergence d’une solution nationale », a-t-elle souligné.

La démarche, a-t-elle indiqué dans ce contexte, « est de nature à faciliter l’immixtion des Etrangers dans les affaires du pays », d’autant que « L’Algérie est ciblée et fait l’objet, à ce titre d’un vrai complot », a-t-elle indiqué. L’exemple des « révolutions arabes », fondamentalement « encouragées par les tenants du capitalisme international, qui exploitent opportunément, leur influence sur certains régimes, est édifiant », a-t-elle expliqué.

« Ce sont des révolutions fabriquées et instrumentalisées », a-t-elle martelé. « La situation de l’Algérie est différente », a-t-elle tranché, expliquant que « le pays n’est pas en crise économique, il n’a pas de dettes extérieures et il a gelé son accord d’association avec l’Union Européenne, Il est à l’abri des pressions ».

Selon sa vision des choses, les mouvements de contestation observés « répondent aux faveurs d’un contexte, celui du renversement des priorités nationales, notamment la transition d’une phase de «drame national» à celle de la «reconstruction nationale».