Pour une meilleur prise en charge médicale des personnes âgées,Ould Abbas annonce le lancement d’une nouvelle spécialité

Pour une meilleur prise en charge médicale des personnes âgées,Ould Abbas annonce le lancement d’une nouvelle spécialité
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Pour renforcer la prise en charge médicale des personnes âgées, une nouvelle spécialité va être lancée à la faculté de médecine. C’est ce qu’a annoncé hier le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbas, lors de l’inauguration du 3e séminaire sur l’éthique médicale.

La nouvelle spécialité qui sera baptisée «gériatrie» est encore inexistante en Algérie. La rencontre selon le ministre permettra de ficeler les démarches à suivre pour une meilleure formation.

Cette décision intervient suite à la proposition faite par l’Assemblée Populaire Nationale qui vise à renforcer la prise en charge médicale des personnes âgées dans un cadre familial convenable. Le projet de loi a été examiné en Conseil des ministres et approuvé par le chef de l’Etat récemment.

Pour se doter d’un personnel de santé spécialisé, M.Djamel Ould Abbas a déclaré que son département fera appel à des professionnels dans le domaine pour assurer une bonne formation des médecins afin de mettre en place les meilleures conditions de prise en charge pour cette frange sensible de la population, estimée à plus de 3 millions de personnes.

LG Algérie

Le ministre rappelle que sa politique axe sur la réhabilitation des services sanitaires et l’amélioration des prestations de services, notamment pour les personnes âgées, qui nécessite une formation des plus particulières, et ce, dans le cadre de la réalisation du programme quinquennal 2010-2014.

Il rappelle dans ce sillage que la nouvelle loi institutionnalisée fixe les droits de cette catégorie et les obligations légales des descendants directs et du principe d’une aide de l’Etat aux familles démunies pour la prise en charge de leurs membres âgés. Le Pr Moussa Arrada, doyen de la faculté de médecine d’Alger et président du conseil national de l’éthique des sciences

de la santé (CNESS) a indiqué pour sa part que son conseil travaille actuellement en étroite collaboration avec les ministères de la santé et de l’Enseignement supérieur afin d’étudier les meilleures propositions devant renouveler les spécialités dans les facultés de médecine et mettre en place une formation idoine pour former un personnel d’accueil et de soins de qualité et en nombre suffisant.

Ceci permettra, selon lui, l’allongement de l’espérance de vie en Algérie. Il y a lieu de rappeler que l’Etat prévoit la création de 32 centres spécialisés dotés de médecins et de psychologues pour la prise en charge de cette catégorie. Selon les intervenants à la rencontre d’hier, le gouvernement consacre actuellement un montant de 20 000 DA/mois à la prise en charge de chaque personne âgée dans les centres existants.

La morphine disponible à partir de décembre

Interrogé en marge de la rencontre sur la pénurie des traitements spécifiques aux cancéreux qui perdure, le ministre a affirmé qu’actuellement, tous les médicaments anti cancer, en rupture de stock, sont disponibles. Les intervenants à la conférence affirment, dans ce sillage, que le ministre a personnellement veillé à l’approvisionnement des stocks.

S’agissant de la non disponibilité de la morphine, M.Ould Abbas a indiqué qu’une ouverture pour l’approvisionnement en ce produit sera effective à partir du mois de décembre pour la globalité des officines privées à travers tout le pays. Depuis des années, la morphine n’est disponible que dans deux officines au niveau national, a-t-il rappelé.

«Nous procéderons à la sécurisation des pharmaciens en réintroduisant de nouvelles mesures susceptibles de les couvrir», ajoutant que ce sont les pharmaciens qui refusaient de vendre ce médicament car ils n’étaient pas couverts par l’ancienne réglementation».

Après une longue pénurie de plusieurs traitements indispensables dans le traitement des maladies chroniques, notamment les cancers, la mi-août a été marquée par l’arrivée des premiers lots de médicaments manquants dans les officines et surtout dans les pharmacies d’hôpitaux.

Par Samira A.