La coopération économique algéro-française devrait être « plus forte et plus rapide », a souligné lundi à Alger l’envoyé spécial du président français Jean Pierre Raffarin, en visite de trois jours en Algérie.
« J’ai entendu un message algérien très fort, il faut faciliter mais accélérer cette coopération. C’est à dire qu’on a un certain nombre de dossiers mais il faut que la coopération économique soit plus forte et plus rapide », a déclaré à l’APS l’émissaire français, à l’issue d’un second entretien avec le ministre de l’Industrie, de la PME et de la promotion de l’investissement, Cherif Rahmani.
A ce propos, M. Raffarin a souligné la nécessité de mobiliser davantage les entreprises françaises pour répondre aux exigences du marché algérien « avec des degrés de performance selon les normes internationales exigées par la société algérienne ».
« Des progrès notoires » ont été enregistrés dans quelques dossiers précis de coopération et « il y a des perspectives notamment dans les filières du ciment, de l’automobile et de la pharmacie », a-t-il fait remarquer.
Evaluant sa visite en Algérie, l’ancien Premier ministre français a relevé « un certain nombre de progrès qui permet de dire aujourd’hui que je suis confiant sur la prochaine visite du président français en Algérie ».
Pour le projet de réalisation d’une cimenterie à Oum El Bouaghi, un partenariat envisagé entre le Français Lafarge et le Groupe industriel des ciments d’Algérie (Gica), M. Raffarin a affirmé que les deux parties travaillaient « d’une manière constructive ».
Il a souligné dans ce sens que l’Algérie visait à réduire les importations de ce matériau, en développant une industrie algérienne du ciment.
« C’est un impératif légitime de l’Algérie et les entreprises françaises peuvent participer à cet objectif », a-t-il dit.
La coopération économique algéro-française devrait déboucher sur l’emploi et la qualité de vie, a-t-il ajouté.
Pour sa part, M. Rahmani a mis l’accent sur la dynamisation de la coopération algéro-française, soulignant que l’Algérie ne se contentera pas des projets de partenariat en discussion ».
D’autres projets seront également envisagés avec la partie française notamment dans les secteurs de l’électronique, les énergies renouvelables, l’agroalimentaire et l’habitat, a-t-il précisé.