Djamel Ghanem est un jeune caricaturiste du quotidien régional La Voix de l’Oranie. Il est accusé d’ »outrage au président de la république », pour avoir dessiné Bouteflika sous son meilleur jour !
Cette caricature risque de mener son auteur à la case prison.
L’Algérie est classée 121e par Reporters sans frontières en 2014. Un classement peu honorable pour un pouvoir qui répète à longueur de déclarations que les libertés sont respectées en Algérie. La meilleure illustration de ce triste rang que l’ONG nous a octroyé, c’est le sort réservé au jeune caricaturiste Djamel Ghanem.
Il a commis une caricature du président. Alors même qu’elle n’a pas été publié,e Djamel Ghanem risque 18 mois de prison ferme et 30 000 dinars d’amende pource dessin satirique. Comme son directeur est un courageux, il l’a dénoncé aux autorités. Résultat ? Le journaliste est inculpé d’ »outrage au président de la République », « abus de confiance » et « accès frauduleux dans un système de traitement automatisé dedonnées ». Voilà à quoi est réduite la presse : des directeurs délateurs, des journalistes harcelés, menacés et espionnés par leur hierarchie et enfin un pouvoir chatouilleux et nerveux qui n’accepte pas la contradiction. Djamel Ghanem connaîtra son jugement le 4 mars prochain, qui risque de l’envoyer en prison.
Le silence de la presse devant l’arrestation et le jugement de ce dessinateur n’honore pas la profession. Djamel Ghanem ne mérite donc pas notre soutien ? Le meilleur appui est de publier sa caricature.
R. N.