Le président de l’Association des anciens du MALG, Dahou Ould Kablia, a plaidé mardi à Alger, dans le cadre des consultations autour du projet de révision constitutionnelle, pour un « équilibrage » des attributions entre le président de la République et le Premier ministre, dont les missions devraient être « codifiées et précisées » dans la Constitution.
M. Ould Kablia a indiqué, dans une déclaration à la presse, avoir émis, lors de sa rencontre avec le ministre d’Etat, directeur de cabinet de la Présidence de la république, Ahmed Ouyahia, chargé de mener les consultations sur le projet de révision constitutionnelle, des propositions sur « un équilibrage » des attributions entre le président de la République et le Premier ministre dont les missions devraient être « codifiées dans la Constitution et précisées ».
« Nous avons présenté un très grand nombre d’observations et surtout des propositions sur les questions de fond essentielles, notamment la réconciliation nationale et la parité sur laquelle nous avons demandé un peu plus d’explication », a-t-il dit.
M. Ould Kablia a indiqué aussi avoir fait des propositions en ce qui concerne « la décentralisation et la protection de l’environnement ».
« Nous avons surtout demandé qu’il y ait de nouvelles institutions consultatives pour mieux conforter la notion de concertation », a-t-il souligné.
« Nous avons dans ce sens proposé la création d’un Conseil supérieur de Défense, qui assiste le président de la République et les responsables directs sectoriels de la Défense nationale à mieux définir la politique nationale du pays », a-t-il dit.
Il a indiqué avoir suggéré la création d’institutions consultatives consacrées par la Constitution comme un Conseil supérieur de l’énergie, « qui sera chargé de la définition de la politique énergétique du pays », un Conseil supérieur des langues et un Conseil supérieur de l’environnement.
Il a plaidé également en faveur de la constitutionnalisation du Conseil national économique et social (CNES) « pour qu’il ait une capacité d’application et de suivi ».
Les débats ont porté également sur l’ »aspect rédactionnel (de la Constitution) et sur un certain nombre de points purement de forme », a-t-il relevé.
M. Ould Kablia s’est dit, enfin, convaincu que la nouvelle Constitution « va ouvrir la voie à une République nouvelle qui se projettera dans l’avenir et qui permettra d’édifier le pays dans le sens qui a été voulu par les moudjahidine et en particulier par les chouhada qui ont payé de leur vie la liberté et l’indépendance retrouvées de l’Algérie ».