Les experts algériens et étrangers participant à un stage régional de formation consacré aux normes de qualité agricole ont insisté au terme de leurs travaux mercredi sur l’importance d’un « effort collectif organisé » pour donner au produit agricole le label de qualité distinctif lié à l’origine.
La représentante du ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Mme Naïma Bouras, a souligné, dans une déclaration à l’APS, qu’un « important et minutieux travail » doit être effectué par les acteurs locaux et les associations professionnelles pour confectionner et présenter le dossier d’un produit agricole du terroir en vue de son homologation par la commission nationale compétente.
C’est le message, a-t-elle souligné, transmis aux 60 producteurs et cadres des directions de services agricoles et des chambres de l’agriculture venus de 15 wilayas de l’Est à cette rencontre de trois jours, organisée à l’Institut de technologie moyen agricole spécialisé (ITMAS) dans le cadre d’un projet de coopération avec l’Union Européenne (UE).
Des wilayas ont commencé effectivement à élaborer des dossiers relatifs à leurs produits agricoles, a affirmé Mme Bouras qui également noté que durant la rencontre, 11 produits agricoles de terroir ont été proposés pour obtenir un label de qualité distinctif liés à l’origine, dont l’huile d’olive de Roknia (Guelma) exploitée depuis l’époque romaine.
La même responsable a rappelé que trois produits agricoles « pilotes » ont bénéficié, dans le cadre ce projet de coopération avec l’UE, du dispositif de reconnaissance de la qualité, à savoir la variété de datte Deglet Nour d’Ouargla, la figue sèche de Beni Maouche (Bejaia) et l’olive de table de Sig (Mascara).
M. Philippe Decesse, chargé du projet de jumelage entre le ministère de l’Agriculture et du Développement rural et l’UE, a noté que cette rencontre a « surtout permis de présenter aux participants les concepts fondamentaux de ce projet dont la concrétisation nécessite un travail approfondi et le suivi du processus intégral pour l’obtention de la reconnaissance et la protection par l’Etat et les organismes compétents ».
De son côté, l’experte de l’UE et directrice du comité interprofessionnel de la Noix de Grenoble (France), Catherine Petiet, a souligné, dans son intervention lors de l’ultime journée de la rencontre, que ce fruit sec désormais labellisé et placé constamment sous contrôle des instances françaises concernées est « de mieux en mieux commercialisé » et « contribue, en plus, à la valorisation de sa région d’origine comme destination touristique ».
Animée par des cadres centraux du ministère de l’Agriculture et trois experts de l’UE, cette rencontre a réuni 60 cadres des directions des services agricoles d’une quinzaine de wilayas dans l’est du pays.