Pour un couple de pieds-noirs, quitter l’Algérie en 1962 est un “crime contre l’humanité”

Pour un couple de pieds-noirs, quitter l’Algérie en 1962 est un “crime contre l’humanité”
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La fin de la colonisation française en Algérie est, visiblement, toujours vécue come une épreuve douloureuse pour les anciens colons. Preuve en est, un couple de septuagénaires pieds-noirs a attaqué en justice l’Etat français et le Président de la République Algérienne, Abdelaziz Bouteflika, en tant qu’un des fondateurs du Front de libération nationale (FLN), pour “crime contre l’humanité” aprés avoir été contraint de quitter la ville d’Oran en 1962.

Ceci dit, la justice française a fini par classer cette plainte sans suite et le tribunal administratif de Pau, saisi par ce couple, s’est, quant à lui, “déclaré incompétent”. Mais malgré cela, l’avocat de ce couple de pieds-noirs persiste à croire que ”les transferts forcés de population sont des crimes contre l’humanité”. Le même, Me Jacques Bernadet a annoncé à l’AFP, son intention de faire appel devant la cour administrative d’appel de Bordeaux, après la décision du tribunal de Pau.

Ce dernier a estimé qu’il ne pouvait juger des faits liés à un accord international, en l’occurrence les accords d’Evian signés en mars 1962 accordant l’indépendance à l’Algérie. Le couple de septuagénaires n’a pas été convaincu par cet argument et ne compte pas lâcher l’affaire. Pour leur préjudice, le couple de pieds-noirs demandait près de 9 millions d’euros de dédommagement. “C’est en pleine conscience que le gouvernement français a provoqué l’exode des pieds-noirs et le massacre de dizaines de milliers de harkis pour des raisons politiques et ethniques”, assure en dernier lieu l’avocat de ce couple qui y voit un véritable “crime contre l’humanité”.