Pour sédentariser les agriculteurs et mettre un terme à l’exode rural: 600 aides à l’habitat rural pour la daïra de Boutlelis

Pour sédentariser les agriculteurs et mettre un terme à l’exode rural: 600 aides à l’habitat rural pour la daïra de Boutlelis

J. Boukraâ

Pour sédentariser les agriculteurs et mettre un terme à l’exode rural: 600 aides à l’habitat rural pour la daïra de Boutlelis

En marge de l’opération de remise des clés de 89 logements de type LPA, de Belgaid, lundi dernier, la chef de daïra de Boutlelis, Mme Fatma Ferouani, a indiqué que sa daïra a bénéficié de 600 aides à l’habitat rural dont 250 pour la seule commune d’Ain El Kerma. Selon des sources proches de la daïra de Boutlelis, cette décision a été prise par le chef de l’Exécutif, à l’issue d’une visite d’inspection à la daïra.

Nos sources indiquent que le premier responsable de la wilaya avait été interpellé par de nombreux citoyens, notamment les agriculteurs, pour augmenter le quota de logements ruraux accordés à la commune qui n’était que d’une centaine. « Le wali a répondu favorablement aux doléances des citoyens en accordant 600 nouveaux logements à la commune », assure notre interlocuteur qui signale que cette décision a été bien accueillie par la population, notamment par les nombreux agriculteurs de la commune. Par ailleurs et dans le cadre des dispositions prises par la direction de l’Habitat de la wilaya d’Oran, pour mettre un terme à l’exode rural et pour sédentariser les populations rurales, notamment les agriculteurs, près de 3.000 habitations rurales seront attribuées, prochainement, selon une récente déclaration de la directrice de l’Habitat de la wilaya. Cette distribution est très attendue par les bénéficiaires, surtout que ce programme a connu un grand retard. Le but de ces projets est d améliorer les conditions de vie des citoyens des zones rurales. Ces projets visent, aussi, le renforcement et la stimulation de l’activité économique, en zones rurales, avec l’utilisation pleine des ressources existantes afin d’impulser une dynamique de développement intégré et durable et l’amélioration de la sécurité alimentaire. La demande sur le logement rural, à Oran, n’était pas importante, les années précédentes.

Ce type de logement a connu, ces dernières années, un engouement de la part des agriculteurs. Pour répondre à cette demande, des centaines d’habitations rurales ont été notifiées, aux daïras et communes. Toutefois, la wilaya est confrontée aux problèmes liés au retard, dans la réalisation de ces logements. La wilaya d’Oran a bénéficié de 3.142 aides d’habitat rural dont 642 enregistrées, au titre de l’année 2009 ainsi que de 2.500 datant du Plan quinquennal 2010-2014. Mais des dizaines de logements ruraux n’ont pas été lancés. Ces projets sont repartis, sur plusieurs communes, confrontées aux problèmes d’assiettes foncières appartenant au secteur privé ou à ceux des forêts et de l’agriculture. De son côté, le ministre de l’Habitat a annoncé, lors de sa dernière visite, qu’un autre nouveau programme de 2.000 unités a été, également, attribué à l’habitat rural, mais à condition de prévoir des ensembles intégrés avec une contribution de la wilaya qui devra prendre en charge certains aspects dans la réalisation des projets, telle la viabilisation des sites. «Quand on stabilise les populations du monde rural, on atténue, par la même occasion, la pression sur les villes», explique le ministre qui veut, par la même occasion, lutter contre les constructions illicites et l’implantation ou l’accroissement des bidonvilles, grâce à un contrôle rigoureux que mèneront la wilaya et les APC, en collaboration avec les services concernés », avait indiqué le ministre.
Ce dernier, dans son intervention, a rappelé les efforts fournis par l’Etat, dans le domaine du logement, notamment à Oran. Cependant, et par souci de transparence, face à l’exposé de la situation de ce secteur qui lui a été présenté, il a émis quelques remarques, particulièrement, pertinentes. Il rappelle, en effet, que sur un total de 48.000 logements considérés comme étant en cours de réalisation, il ressort que certains projets remontent à plus d’une dizaine d’années.