En matière de ressources en eau superficielles, la wilaya dispose de deux grands barrages en exploitation. Il s’agit de Sidi Yakoub et de Oued Fodda. Actuellement, les études sont achevées pour la réalisation des trois barrages de Tarzout, Lag et Oued Rass.
Concernant les eaux souterraines, la wilaya dispose de 175 forages en service, permettant le prélèvement d’une moyenne de 33 millions de m3 par an.
De plus, un important programme de raccordement, équipement et électrification des forages à travers la wilaya pour une enveloppe de 200 millions de dinars est en voie d’achèvement.
La véritable bataille de l’eau réside, selon les responsables du secteur, dans la gestion rationnelle ainsi que dans l’amélioration des services publics, comme ils prévoient d’orienter les efforts de développement en matière d’alimentation en eau potable (AEP) vers les localités rurales et les zones éparses.
Lors de sa dernière visite dans la wilaya, le ministre des Ressources en eau a constaté que la wilaya de Chlef a enregistré une amélioration sensible dans la distribution de l’eau potable dans les zones urbaines, déclarant qu’il faut faire bénéficier les localités rurales et les zones éparses de la wilaya.
Le volume d’eau mobilisé au niveau des ouvrages hydrauliques pourrait en effet répondre dans une large proportion, aux besoins de la population.
L’exploitation de la nouvelle station de dessalement de l’eau de mer et la rénovation du réseau AEP vont certainement combler les insuffisances, alors que 95% de la population est dotée de ce précieux liquide.
La station de dessalement de l’eau de mer de Mainis opérationnelle en 2014
Afin d’assurer un apprivoisement régulier en eau potable de la population et éviter les pertes, les services concernés ont entamé la mise en conformité des réseaux AEP.
Cette évolution s’améliorera davantage avec la mise en exploitation, à partir de septembre 2014, de la station de dessalement de l’eau de mer (SDEM) en cours de réalisation à Mainis, à 60 km au nord-ouest de Chlef, sachant que celle-ci produira 200 000 m3 d’eau par jour.
L’ADE qui gère actuellement 5 des 35 communes de la wilaya, compte intégrer au cours de l’année en cours,6 autres communes d’une population globale de 155 000 habitants.
Et pour lui permettre de prendre en charge la gestion et la distribution de l’eau potable dans de bonnes conditions, la mise à niveau des réseaux AEP de la wilaya est plus que nécessaire.
Une enveloppe financière estimée à 2,71 milliards de dinars a été allouée au projet de réhabilitation du réseau AEP de la ville de Chlef, dont les travaux ont été confiés à un groupement d’entreprises, selon le directeur de wilaya des ressources en eau.
En plus d’un impact de transfert 710 l/s pour l’amélioration de la dotation journalière de pas moins de 350 000 habitants en eau potable, ce projet a un objectif socio-économique visant l’augmentation de la dotation journalière moyenne de 80 l/j/habitant, pour arriver à 200 l/j/habitant et une plage horaire de distribution de 24h/24.
Pas moins de 220 postes de travail temporaires et 72 permanents ont été ouverts grâce à ce projet. Projet dont les travaux ont été lancés en mars dernier, qui a pour objectif le transfert de 1170 l/s pour l’amélioration de la dotation journalière de pas moins de 546 000 habitants en eau potable.
Le périmètre d’irrigation du Moyen Cheliff réaménagé
En ce qui concerne l’hydraulique agricole, la wilaya de Chlef, à vocation agricole, est située sur la plaine du Moyen Cheliff et dispose de ressources hydriques importantes.
Les terres agricoles représentent 66% de la superficie totale de la wilaya, soit 204 000 ha, dont 18 900 ha irrigués.
Dans le cadre du développement des grands périmètres d’irrigation, un projet de réaménagement du périmètre d’irrigation du Moyen Cheliff sur 5000 ha est en cours d’exécution sur la partie oued Fodda pour une autorisation de programme de 5,4 milliards de dinars en plus des 9000 ha déjà réaménagés sur la partie oued Sly.
De plus, dès la mise en service de la SDEM de Ténès, la dotation du barrage de Sidi Yakoub destinée à l’irrigation sera sensiblement renforcée.
Quant à l’assainissement et la protection de l’environnement, la wilaya de Chlef enregistre un taux de raccordement au réseau de 82% et compte une station d’épuration en exploitation d’une capacité de 36 000 m3 assurant la protection de l’oued Cheliff.
Une autre station est en cours de lancement dans la ville côtière de Ténès pour une capacité d’épuration de 8500 m3/j pour la protection du littoral. Il est prévu à court et moyen termes, l’inscription de trois autres stations à Boukadir, Chettia et Beni Houa.
Quant à la protection des villes contre les inondations, en plus des opérations déjà réalisées à Ténès, Chlef, Ouled Farès, Thalassa, Oum Drou et autres.
Dans le cadre du dispositif national, le montant global de 2,5 milliards de dinars destiné à la protection des villes contre les inondations, concernera 26 autres communes.
Ali A.