Pour sa première visite officielle : Le MAE égyptien demain à Alger

Pour sa première visite officielle : Le MAE égyptien demain à Alger
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Le ministre égyptien des Affaires étrangères, M. Mohamed Kamel Amr effectuera, à partir de demain, sa première visite officielle en Algérie, a indiqué jeudi un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

Les relations bilatérales et les moyens de les promouvoir seront au centre des entretiens prévus, lors de cette visite de trois jours, entre le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci et son homologue égyptien.

Il s’agira également d’examiner les développements en cours sur la scène arabe, la situation prévalant sur le double plan régional et international, ainsi que les questions d’intérêt commun. Les relations politiques entre l’Algérie et l’Egypte ont été marquées ces dernières années par « une coordination et une concertation permanentes entre les deux pays et l’échange de vues en marge des rencontres régionales et internationales », a ajouté la même source.

Les deux pays sont liés par 18 accords et 19 mémorandums d’entente et 5 protocoles de coopération, outre les programmes de leur mise en œuvre dans divers domaines de coopération, marqués ces dernières années par un développement « notable », à savoir la communication, l’investissement, le commerce, l’énergie et les mines, le tourisme, le transport, l’industrie, le médicament et la pêche.

Le volume des échanges commerciaux a également connu une hausse « considérable », passant de 43 millions de dollars en 2000 à plus de 742 millions de dollars en 2010, alors que la valeur des exportations algériennes vers l’Egypte a été estimée à 416 millions de dollars en 2010, contre 326 millions de dollars d’importations.

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Renforcer les relations

La visite qu’effectuera à partir de demain à Alger l’égyptien Mohamed Kamel Amr est importante à plus d’un titre. Elle démontre que les choses sont en train d’être replacées progressivement côté égyptien, et que dans cette démarche la place de l’Algérie est resituée dans son véritable contexte. La visite du MAE égyptien n’est pas rendue à un simple pays, frère s’il en est. Cette mission, puisque en définitif s’en est une, est programmée dans un pays avec lequel il faut compter politiquement, lorsqu’il s’agit d’examiner les développements de la région et économiquement lorsqu’on veut donner un coup d’accélérateur à son économie nationale. On pourra toujours tenter de faire croire que le rôle régional de l’Algérie est moins important que par le passé, mais ceux qui accréditent cette thèse seront rattrapés par les faits et les déclarations de diplomates de haut rang qui démontrent le contraire. Dès lors on peut imaginer la symbolique que revêt cette première visite officielle en Algérie effectuée par un haut responsable égyptien depuis la chute de l’ancien régime. Ainsi il est certain que les développements en cours sur la scène arabe, notamment la situation en Syrie examinée aujourd’hui par les MAE arabes au Caire, la situation prévalant sur le double plan régional et international, ne manqueront pas d’être au cœur des entretiens que le ministre égyptien aura avec son homologue algérien Mourad Medelci. Mais la situation qui prévaut dans le monde arabe ne sera pas le seul sujet des entretiens que les deux parties auront trois jours durant. Il s’agira également d’évoquer les questions d’intérêt commun. La crise diplomatique de 2009, définitivement oubliée, le différend sur Orascom Telecom ne sont plus des sujets qui fâchent. Mais si la page Moubarak est tournée par l’Egypte, il s’agit aujourd’hui pour le nouveau gouvernement de de se concentrer sur l’essentiel. Et Alger en fait partie. Dans cette optique, le Caire aura à cœur de promouvoir ses relations bilatérales avec Alger, et ce d’autant que les deux pays sont liés par une batterie d’accords, de mémorandums d’entente et de protocoles de coopération qu’il faut juste relancer en vue d’améliorer le volume des échanges commerciaux qui a également connu une hausse jugée « considérable », passant de 43 millions de dollars en 2000 à plus de 742 millions de dollars en 2010.

Nadia Kerraz