La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, a réuni dans le cadre de la 4e rencontre les coordinateurs des collèges inspectoraux.
La ministre affirme que cette rencontre «intervient à un moment charnière de l’année scolaire, celui de l’entame du 3ème trimestre», a-t-elle souligné.
La rencontre s’est axée essentiellement sur les résultats scolaires du 2ème trimestre, les activités des inspecteurs dans les différentes wilayas du pays, le bilan des activités des collèges inspectoraux depuis la rentrée scolaire et la démultiplication de la formation.
Ce sont là, les grands axes qui ont animé cette 4ème rencontre dédiée spécialement au collège inspectoral.
Nouria Benghebrit a focalisé son attention lors de ce point de presse avec les coordinateurs des collèges inspectoraux sur la pédagogie, cette priorité octroyée à ce volet se veut comme un test pour la tutelle pour vérifier la véracité des réformes entamées récemment.
Le dossier pédagogique englobe des chantiers divers entre autres, l’installation de nouveaux programmes, c’est-à-dire des manuels pour le premier palier des enseignements primaire et moyen et le soutien de la politique de la formation qui est en cours pour l’accompagnement de cette opération et le perfectionnement des personnels.
Pour la ministre de l’Education, pour qu’il y ait une amélioration notable qui se répercute sur les résultats concrets en rapport avec le niveau de l’élève en indiquant que «nous nous attelons actuellement, à mettre en place des référentiels de formation pour toutes les catégories de personnels du secteur», a-t-elle précisé. La ministre de l’Education nationale a précisé en outre que l’évaluation pédagogique qui a été décidée, doit revoir les mécanismes à travers l’ouverture d’une consultation nationale, afin que des mesures opérationnelles soient prises dès la prochaine année scolaire 2017-2018.
Dans ce sens, les enseignants ont répondu massivement dans le cadre de cette consultation nationale. L’estimation dépasse les 95% de réponses au questionnaire sur l’amélioration du système d’évaluation pédagogique. Et selon la ministre de l’Education, les conclusions de cette consultation nationale seront présentées lors d’un séminaire national, le 29 avril de l’année en cours. La rencontre s’est attelée à bien valoriser la fonction de l’inspecteur qui n’est pas limitée au seul rôle de contrôle, il est surtout un instrument pédagogique et de gouvernance comme est énoncé dans les réformes initiées par la ministre de l’Education nationale.
Pour ce faire, Nouria Benghebrit précise que «l’évaluation et le suivi effectués par l’inspection générale ont montré la nécessité de centraliser la gestion des IEN, cela permettra à l’inspection générale d’avoir une feuille de route plus opérationnelle et maîtrisée», a-t-elle asséné. Pour rappel, l’inspection générale de l’Education nationale était décentralisée, ce qui faisait que la coordination s’effectuait par wilaya. Elle a rappelé aussi les missions qui sont dévolues au collège inspectoral qui se résument en quatre éléments référentiels, à savoir le respect de la réglementation, l’instauration d’un système d’indicateur, donner une impulsion au processus d’informatisation engagé par le secteur et s’inscrire dans une démarche de concertation. Nouria Bengherit a annoncé que durant la rentrée scolaire 2017-2018 il y aura 1000 postes de recrutement entre des postes pédagogiques et administratifs.
Ils vont être officialisés via des concours qui se feront en bonne et due forme. Concernant les deux trimestres écoulés, la ministre affiche un optimisme très élevé quant à l’amélioration perceptible du niveau et des résultats obtenus. Pour elle, ce constat positif est en rapport avec les réformes entreprises par la tutelle, surtout celles liées au manuel et aux ressources pédagogiques. Dans un autre registre, la ministre a souligné que la violence scolaire a enregistré une nette baisse et en faisant allusion à l’affaire de l’enseignante de Djelfa qui a infligé des sévices à son élève, elle affirme que la justice est en train de suivre l’affaire, puisqu’il y a eu une évolution dans ce dossier, en précisant que «même le médecin légiste est en prison», et d’ajouter: «Nous avons parlé avec nos partenaires sociaux et nous leur avons expliqué que la meilleure manière de résoudre ces questions litigieuses, c’est bien de recourir à la médiation», a-t-elle confirmé.A une question en rapport avec la circulaire de la direction de la Fonction publique interdisant l’habit religieux dans les établissements administratifs publics, Nouria Benghebrit essaye de jouer sur le flou artistique, en évitant d’être claire quant à la réponse à cette question, elle verse dans l’argumentaire formel sans appuyer cette circulaire qui est pour elle une situation de fait. Sauf que son attitude par rapport à cette circulaire est ambiguë quand il s’agit d’en parler au sein des établissements scolaires; cela pourrait créer des ennemis!!