Saidal envisage la création d’un pôle pharmaceutique à Alger et dans les grandes villes. L’objectif du groupe est de produire avec un partenaire étranger des médicaments anti-cancéreux génériques.
La production de ce genre de médicaments est prévue pour 2011. Invité hier de la radio nationale chaîne 3, le PDG du groupe pharmaceutique Saidal M. Boumediene Derkaoui a reconnu que la facture d’importation est aujourd’hui lourde pour le pays.
Couvrir le marché du médicament à hauteur de 70% d’ici quatre années est l’ambition du groupe qui détient actuellement 20% des parts du marché. Cet objectif s’inscrit dans le cadre de la mise en application d’un plan de développement avalisé par le CPE -Conseil des participations de l’Etat- en juin 2009 visant la restructuration, la modernisation et l’extension des capacités de cette entreprise publique.
L’invité de la rédaction a, par ailleurs, souligné que l’entreprise compte parvenir à 35 et 40% du marché algérien du médicament en 2013. Le niveau actuel en termes de volume se limite à 20% alors qu’en termes de valeur, le groupe veut passer à 20%. Le taux actuel ne dépasse pas les 8%.
Le groupe a engagé depuis quelques mois un plan de développement. Des experts sont, depuis une semaine, à pied d’œuvre sur différents sites pour réaliser les études devant permettre la modernisation et l’extension des capacités de production. En somme, huit sites sont concernés dans le cadre du même projet.
Les nouveaux sites appartiendront au CPE en accord avec Saidal. Il s’agit de l’usine d’El Harrach et celle de Gué de Constantine ainsi que l’usine de Dar El Beida. Ces trois infrastructures sont actuellement les principales unités de Saidal.
Parallèlement à la modernisation de ces trois sites, Alger sera dotée de deux nouvelles unités, à partir d’infrastructures existantes. Le même intérêt est, d’ailleurs, accordé à la petite usine de Cherchell, qui devrait être dotée de meilleures capacités de production.
Une fois concrétisés, ces projets de restructuration consolideront les capacités de production passant à 280 millions d’unités/vente. L’intervenant a rappelé que Saidal a contracté un emprunt de 16 milliards DA auprès du fonds national d’investissement. Cet emprunt est remboursable sur vingt ans. «Saïdal n’a pas de dette. Elle a sa propre trésorerie pour faire face à tous ses besoins en termes d’exploitation et d’investissement», a-t-il souligné.
Quant à la production de l’insuline, l’invité de la rédaction a souligné que les discussions sont en cours et leur aboutissement ne sera que le résultat d’un partenariat gagnant-gagnant. Il se réfère aux trois leaders mondiaux. «Les discussions sont en cours pour déboucher très prochainement sur la production de l’insuline aussi bien pour couvrir le marché national que pour des possibilités d’exportation.
Il rappelle que l’usine pour la production de l’insuline a une capacité de 5 millions d’unités. «Notre ambition, à travers le partenariat, est d’aller vers la technologie pour produire l’insuline dans toutes ses formes, flacons et stylos», a-t-il souligné estimant que le groupe a tous les moyens matériels et humains de sa nouvelle politique de modernisation.
Dans le cadre de la coopération algéro-cubaine, Saidal projette la production de vaccin contre l’hépatite B. Près de 10 millions d’unités seront produites d’ici fin 2012, en associant deux institutions dont l’Institut Pasteur.