Une femme répondant au nom d’Aziza Ben Amara poursuit depuis mercredi dernier son action de protestation devant le siège de la daïra de Boumerdès pour réclamer un logement décent pour ses trois enfants en bas âge.
Pour se faire entendre, cette femme de trente ans, divorcée, a campé devant le siège de la dite institution jour et nuit, afi d’attirer l’attention des responsables locaux et de wilaya quant à sa situation lamentable.
Elle s’est installée avec ses trois petits enfants à même le sol, un matelas et quelques couvertures pour se prémunir du froid de la nuit afin de se faire entendre. Elle vient de passer en effet dix nuits à la belle étoile sans qu’aucun geste ne soit fait par les responsables locaux en sa faveur.
Son action intervenait le jour même où plusieurs autres citoyens se sont agglutinés devant le siège de la daïra pour exprimer leur colère contre l’affichage de la liste des pré-bénéficiaires des 372 logements sociaux du Sahel. Selon ses dires, elle a déposé un dossier pour bénéficier d’un logement social depuis plus de dix ans, mais en vain.
D’ailleurs, pour exprimer sa révolte contre cette exclusion, la femme en question s’était «aspergée d’essence l’année écoulée pour tenter de s’immoler afin que les autorités concernées lui accordent un logement, mais en vain», nous dit-elle. Elle nous a confié qu’elle habitait dans un taudis dans un quartier à Corso, dépourvu de toutes les commodités de base, dont les WC.
Un réduit qu’elle occupait avec son ex-mari et ses enfants.
«Nous habitons dans des conditions inhumaines. Est-ce que nous n’avons pas le droit de vivre dignement dans une Algérie digne ?», interroge-t-elle avant de lancer :
«Je continuerai à observer mon action ici jusqu’à ce que ma revendication soit satisfaite par les responsables concernés». La concernée a d’ailleurs fait un recours au procureur de la République afin de lui exposer sa situation alarmante.
Profitant de notre présence, elle n’a pas caché sa désapprobation quant à l’absence des associations des droits de l’homme ou autres à caractère humanitaire, à l’instar du Croissant-Rouge, pour l’assister au moins dans son action.
M.Aït Ali