Pour quel impact ?

Pour quel impact ?

Les sportifs entrent en piste. Beaucoup d’entre eux se sont positionnés par rapport au prochain scrutin présidentiel du 17 avril. Au moment où le candidat Abdelaziz Bouteflika a reçu le soutien de personnalités sportives et de présidents de club, à l’image de Belloumi, Madjer, Medouar et autres Hamar, son plus dangereux rival, en l’occurrence Ali Benflis, n’est pas en reste. L’ancienne icône du Mouloudia d’Alger,

Ali Bencheikh, s’est rallié à sa cause depuis l’élection  de 2009. Deux anciens ministres de la Jeunesse et des Sports, à savoir Aziz Derouaz et Kamel Bouchama, lui ont emboîté le pas. Les quatre autres candidats, à savoir Louisa Hanoune, Moussa Touati, Faouzi Rebaïne et Abdelaziz Belaïd, n’ont pas réussi à réunir des sportifs dans leur sillage. En revanche, point d’appel collectif pour exhorter à voter pour tel ou tel candidat.

Même le Forum des présidents de club de football, contrairement à celui des entrepreneurs, n’a pas jugé utile de se mêler à l’arène politique, alors que la plupart de ses membres ont fait campagne pour Bouteflika.  Beaucoup de sportifs, du reste, sollicités par Liberté pour s’exprimer sur la prochaine élection, se sont abstenus de tout commentaire. “No comment”, disent-ils, de peur de représailles au lendemain du scrutin. Les sportifs en activité  préfèrent donc sciemment rester en marge.   Une position tout aussi floue que les propositions des six candidats pour la réforme du sport.

Quant à savoir quel impact peuvent avoir ces soutiens sur le résultat du scrutin, la question reste posée. En l’absence de tout sondage à ce propos, il est difficile de savoir si vraiment l’engagement des sportifs peut influencer le vote des citoyens. La question demeure posée également en ce qui concerne les retombées de ces soutiens sur la politique sportive tant il est vrai que celle-ci est restée pendant longtemps le parent pauvre des différents plans de développement.

S. L.