Les travailleurs de tous les complexes pétrochimiques de la zone industrielle d’Arzew ont débrayé hier pour protester contre les nouvelles mesures de sécurité introduites depuis l’attentat terroriste contre le complexe gazier de Tiguentourine.
Il y a quelques jours, nous avions évoqué un précédent arrêt de travail suivi d’une fermeture partielle de la RN11, au niveau de la localité de Bethioua. Les choses s’étaient calmées après l’intervention d’un cadre de la wilaya qui avait rassuré les travailleurs sur des facilités qui seront introduites pour leur permettre de rejoindre leurs lieux de travail au niveau des différents sites de la zone industrielle.
Les choses semblaient aller et la situation semblait se rétablir après la mise en place d’un système de navettes grâce aux bus de la Sotraz à l’intérieur de la zone. Mais, selon les travailleurs des différents complexes, les mesures sécuritaires mises en place sont contraignantes et ne vont pas dans le sens de leur faciliter l’accès à leur travail à temps et sans difficultés.
En effet, les mesures mises en application par les brigades de police et de l’armée aux quatre postes d’entrée à la zone pétrochimique sous forme d’un contrôle rigoureux d’identité et d’une fouille minutieuse, et d’interdiction d’accès aux véhicules des travailleurs à l’intérieur de la zone même en étant munis de papillon et de badge d’identification sont considérées comme une entrave à leur activité.

Ces mesures ont provoqué le courroux et l’irritation des collectifs de travailleurs, notamment ceux des entreprises privées, qui se sont vus interdire de prendre les navettes de la Sotraz mises en place pour assurer le transport à l’intérieur de la zone.
Hier, les agents de tous les complexes sont de nouveau montés au créneau pour dénoncer, une nouvelle fois, l’anarchie qui règne au niveau du transport interne de la société Sotraz qui n’arrive pas à prendre en charge le nombre important de travailleurs en même temps du fait du nombre insuffisant de moyens de transport.
Selon un travailleur, une fois devant le poste d’entrée et à l’apparition d’un car Sotraz, c’est la ruée et le désordre pour avoir une place. Parfois, ajoute notre interlocuteur, les travailleurs activant au niveau des complexes proches des poste d’accès, pour ne pas rester en attente d’une éventuelle navette, préfèrent marcher, parfois plus de 3 km, pour arriver à leur lieu de travail.
En dernier, lieu, un syndicaliste sollicité, nous dira qu’une réunion d’urgence s’est tenue, hier, par un comité de coordination représentant les travailleurs de tous les complexes de la zone pétrochimique qui a abouti à une déclaration faisant part que les représentants de tous les complexes demandent à revenir à l’ancien système en attendant de mettre en place les moyens nécessaires pour une meilleure efficience des nouvelles mesures de sécurité qui sécurisent la zone.
A l’heure ou nous mettions sous presse, les choses n’avaient pas évolué malgré l’arrivée sur les lieux de responsables aussi bien de la wilaya que des services de sécurité. Les travailleurs campaient sur leur décision et maintenaient leur arrêt de travail paralysant ainsi toute la production des complexes gaziers (GNL 1 et 2).
F. Ben