Le syndicat autonome de la Fonction publique, Snapap, a réussi une imposante marche dans les rues de Béjaïa. Ils étaient des centaines à rejoindre son rassemblement devant l’esplanade de la Maison de la culture ainsi que la marche vers le siège de la wilaya.
Les manifestants, des fonctionnaires des différents secteurs, l’enseignement supérieur, l’éducation, les communes, les services décentralisés de l’État, ont scandé des slogans hostiles au pouvoir politique et protesté contre la vie chère et contre l’adoption de la loi de finances 2016.
C’est vers 10h45 que les premiers carrés de manifestants ont commencé à se diriger vers le siège de la wilaya où ils ont observé une halte significative avant de rejoindre la place Saïd-Mekbel et de la liberté d’expression pour une prise de parole. Les différents intervenants ont fustigé le pouvoir politique, le véritable responsable de la crise multidimensionnelle, qui frappe de plein fouet le pays.
Ils n’ont pas manqué de rappeler à ceux qui ont présidé aux destinées du pays que lorsque l’opulence était au rendez-vous, “le pétrole se vendait à plus de 100 dollars le baril, personne n’a pensé au petit peuple, à ceux qui touchaient encore 11 000 à 15 000 ou 18 000 DA par mois ; seuls les salaires des hauts responsables, ceux qui touchent 30 millions ou plus, ont été augmentés. Maintenant que la crise est là, le pétrole est à moins de 30 dollars, ils demandent à la plèbe, aux petits salariés, qui touchent un SNMG de 18 000 DA, de mettre la main à la poche et de serrer la ceinture”.
Et sur les banderoles exhibées durant le rassemblement, la marche et le meeting, on pouvait lire : “Mettre fin à la précarité des travailleurs en intégrant les contractuels” ; “Une vie chère, un salaire minable” ; “Allocations familiales = ligne rouge” ; autant de slogans qui témoignent de la détresse, qui s’est emparée de larges pans de la société qui ont commencé à ressentir les effets de la crise, qui n’est qu’à ses débuts.
Un appel est lancé par les organisateurs pour une autre marche, plus importante, à même de faire reculer le gouvernement qui ne fait pas preuve, selon eux, d’équité en matière de sacrifice face à un iceberg, qu’il était le seul à ne pas voir arriver.