Pour prévenir les connexions avec les groupes terroristes, Les voyageurs «suspects» sous surveillance

Pour prévenir les connexions avec les groupes terroristes, Les voyageurs «suspects» sous surveillance

Des sources concordantes indiquent que les services de sécurité accentuent la surveillance des ressortissants algériens aux voyages fréquents vers certains pays arabes listés comme des plates-formes d’accès à la Syrie ou à l’Irak.

 



Selon ces sources, et en l’absence d’une version officielle, les autorités algériennes mettent l’accent sur la surveillance des citoyens voyageant fréquemment ou dans des conditions suspectes vers sept pays arabes témoins de conflits ou à proximité de zones de conflit, de peur qu’ils peuvent être tentent de rejoindre des groupes terroristes en particulier l’Etat islamique et Al Qaîda au Yémen.

Dans des dispositions qui respectent la présomption d’innocence et la libre circulation sans entrave aucune, les autorités, manifestement préoccupées par la hausse de l’activité terroriste dans la région, auraient listé plusieurs critères, dont l’âge pour les voyageurs algériens de moins de 40 ans de l’âge qui cherchent à entrer en Irak, en Syrie, en Jordanie, en Arabie Saoudite, au Yémen, au Liban et au Soudan.

Les procédures de contrôle comprennent la vérification de la véritable destination pour les voyageurs, les dates de vérification et les raisons de leur départ vers ces pays arabes et cela, en étroite collaboration avec les autorités locales concernées. Le pays a connu une recrudescence des attentats terroristes, dans une sorte de surenchère entre Aqmi et l’Etat islamique, notamment après qu’une branche d’Aqmi, connue semble-t-il sous le nom de Ghouraba, a prêté allégeance à l’EI après un conflit ouvert avec le chef d’Aqmi, Abdelmalek Droukdel.

La plupart de ceux qui ont fait allégeance à l’Etat islamique planifient d’activer dans la région de Constantine, profitant des difficultés des services de sécurité tunisiens, débordés avec le voisin libyen, dans la couverture de la bande frontalière avec l’Algérie. Selon des comptes rendus publiés précédemment, plus de 90% des Algériens qui ont rejoint des groupes djihadistes, dans un total qui reste tout de même inférieur à la majorité des autres nationalités, et qui sont arrivés en Syrie auraient traversé un ou deux pays arabes dans une manoeuvre de diversion, de sorte qu’il est devenu nécessaire de vérifier les véritables circuits empruntés par les individus suspects voulant se rendre près de zones de conflit.

Selon les mêmes sources, alors que les polices arabes et de l’Europe ont resserré l’étau sur les accès vers la Syrie et l’Irak, c’est le Soudan auquel on aurait peu pensé qui est devenu une nouvelle plaque tournante du recrutement djihadiste au profit de l’Etat islamique. Ces derniers mois, il a été révélé que des dizaines d’étudiants, soi-disant Soudanais, mais en possession de passeports occidentaux, ont volé vers la Syrie via la Turquie.

A noter que le gouvernement tunisien a également adopté un ensemble de mesures visant à empêcher les jeunes de se joindre à des groupes terroristes, après les deux massacres terroristes perpétrés dans le Musée du Bardo et de la station balnéaire de Sousse, apparemment par des jeunes formés en Libye. Parmi les mesures, le gouvernement a interdit les Tunisiens de moins de 35 ans de voyager hors du pays à moins qu’ils ne soient accompagnés par leurs parents ou disposant d’une autorisation parentale dûment signé ou d’une autorisation de l’employeur.

N.B