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«Il permet d’éviter les accidents, de rendre le système de signalisation plus efficace et renforce la communication entre les différents acteurs du transport ferroviaire.»
Il semble que le transport ferroviaire est classé, comme le deuxième moyen de transport le plus sécurisé après le transport aérien. Si l’avion reste le moyen de transport le plus sûr, le train arrive juste après. Les accidents du quai sont de plus en plus minimisés. Afin de contrôler et de réduire les risques d’accidents ferroviaires, la direction générale de la Société nationale des transports ferroviaires (Sntf) vient de se doter d’un nouveau système de sécurité. Avant-hier, lors d’une visite d’inspection à Alger, le ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaâlène a indiqué que ce nouveau système de contrôle ferroviaire GSM-R est adopté par 70 pays dans le monde. «Ce système de télécommunication propre au transport ferroviaire adopté par 70 pays dans le monde permet d’éviter les accidents, de rendre le système de signalisation plus efficace et renforce la communication entre les différents acteurs du transport ferroviaire», a expliqué le ministre en précisant, dans ce sens, que la mise en service de ce système est prévue le 10 septembre prochain, entre la ligne de Touggourt et Biskra, avant qu’il soit généralisé à tout le réseau ferroviaire du pays. Par ailleurs, il est important de souligner que l’installation de ce nouveau système permettra la transmission des informations entre le train et l’infrastructure. Grâce au réseau GSM-R réservé à l’usage ferroviaire, cet échange d’informations permettra le contrôle de la vitesse des trains en temps réel et permettra de réduire l’espacement entre eux.
On note, que ce système permet d’indiquer en temps réel au conducteur, en fonction de l’occupation de la ligne et des caractéristiques du train (poids, vitesse limite, capacité de décélération et de freinage), la vitesse optimale à adopter ou de lui donner un ordre d’arrêt d’urgence en cas de problème. Par ailleurs, il convient de rappeler, dans ce sens que le secteur des transports et des travaux publics a bénéficié, ces dernières années, d’un intérêt particulier en lui réservant des enveloppes conséquentes au titre des différents plans de développement. Le ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zalène, qui nous a accordé un entretien récemment, avait souligné que «ces programmes qui ont touché l’ensemble des modes de transport ont été orientés principalement vers les infrastructures, les équipements, le matériel roulant et la ressource humaine», «avec comme objectifs principaux l’équilibre du territoire, la protection de l’environnement, l’amélioration des prestations, la performance des réseaux, la réduction des coûts et des délais de transport, l’amélioration du niveau de sécurité et le transfert modal de la route vers le rail». On rappelle, aussi, qu’à ce titre, le secteur des travaux publics a enregistré un essor considérable à travers la réalisation de projets structurants tels que l’autoroute Est-Ouest d’une longueur de 1200 km.Pour ce qui est du programme d’investissement ferroviaire, il a porté sur la modernisation du réseau exploité, son extension, son dédoublement, son électrification et l’introduction d’un système de signalisation et de communication moderne et performant (GSM-R et Ertms).
Le réseau ferré national s’élève actuellement à 4200 km et devrait atteindre à court terme 6500 km. En prévision de la réception de ce programme d’investissement et de sa mise en exploitation, la Société nationale des transports ferroviaires s’est engagée dans un vaste programme de réorganisation, de modernisation et de renouvellement de son parc roulant ainsi que de diversification de ses activités. L’ensemble de ces programmes qui ont introduit dans le paysage des transports de nouveaux systèmes de transport a bouleversé le comportement des usagers des transports collectifs et participe amplement à la protection de l’environnement ainsi qu’à l’amélioration des conditions de vie des citoyens algériens.